Crime de sang : l'holocauste du peuple anglophone

À coups de machettes, de baïonnettes, de coutelas, d’armes artisanales et de fusils d’assaut, les bandes armées déciment des villages entiers et opèrent un nettoyage communautaire sans précédent dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest au nom d’une cause fantaisiste dont les desseins criminels défient toutes les théories de la cruauté. Si les massacres et autres crimes perpétrés par les bandes terroristes dirigées par Lucas Cho Ayaba, Field Marshall, Tapang Ivo, Eric Tataw, Ebenezer Akwanga, Ikome Sako, Mark Baréta, Ebenezer Akwanga, John Mba Akuroh… tous, saigneurs du peuple anglophone, sont fortement condamnés par le gouvernent camerounais, le silence assourdissant des organisations internationales et l’indolence frisant la complicité des pays qui hébergent ces criminels questionnent autant qu’ils détonnent. A se demander ce que les uns et les autres attendent pour punir les auteurs de cet holocauste du 21 è siècle, perpétré avec leur bénédiction. Le long des rues, dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, larmes, pleurs, cris, gémissements et douleurs entonnent l’hymne du malheur et du désespoir. Entre kidnappings, assassinats, décapitations de femmes, d’enseignants, d’enfants, incendies d’écoles, d’hôpitaux, destruction d’édifices publics, et plus récemment le massacre de cinq personnes tombées dans une embuscade sur la route Andecke-Mbengwi, la liste des méfaits terroristes qui s’étend à l’infini, est loin d’être exhaustive. «La population civile a été largement ciblée par les combattants séparatistes armés et, dans la plupart des cas, ils qualifient les victimes de jambes noires, de traîtres, de facilitateurs. Ceci se produit le plus souvent lorsqu’un individu n’est pas d’accord avec leur quête de sécession ; ce dernier est alors visé, tué ou enlevé et mutilé», rapporte le Centre des Nations Unies pour la démocratie et les droits de l’homme dans un rapport publié le 12 août 2020. Si l’on parle de 3000 morts officiellement depuis 2019, au regard de l’ampleur des atrocités et exactions connues et mises à la charge de ces bandes, nul doute que les interventions des forces de défense, légitimes pour autant qu’elles sont, ont fait largement moins de victimes que les baïonnettes, les machettes, les armes artisanales et les fusils d’assaut sécessionnistes contre des civils. Il arrive très souvent, comme le montre des images de propagande sécessionniste, que des bandes armées ayant tué des hommes en tenue, se déguisent en militaires pour raser des villages où des personnes sont soupçonnées de collaborer avec les forces de sécurité.


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