En l’espace de 72 heures, des rebelles séparatistes ont perpétré trois attentats de grande ampleur dans les localités sus-citées. De nombreuses pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels enregistrés. Malgré les nombreux appels au calme lancés par le président de la République Paul Biya, la sérénité est loin de revenir dans les deux régions anglophones, où des affrontements entre les forces de sécurité et les groupes séparatistes gagnent en intensité. Lundi 9 mars 2020, les unités de la Division régionale de la police judiciaire du Nord-Ouest, le commissariat central numéro 3 et le poste de contrôle des ESIR, ont subi des attaques de façon simultanée dans la ville de Bamenda, chef-lieu de la Région du Nord-Ouest. Les forces de défense et de sécurité présentes dans cette zone ont réussi à repousser ces attaques. Selon de sources concordantes, ces attaques visaient la libération des personnes suspectes arrêtées dimanche 8 mars 2020 suite à l’attentat qui a eu lieu à Bamenda, lors de la célébration de la 35e Journée internationale de la femme. Au total, le bilan de cet attentat fait état, selon un communiqué du ministre de la Communication (Mincom) René Emmanuel Sadi, «d’un militaire tué et sept blessés graves, dont quatre (4) militaires, deux (02) fonctionnaires de police et un (01) civil». Lors de sa conférence de presse, le ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji a indiqué que 8 suspects ont été interpellés. Et le gouverneur de la région du Nord-Ouest a confirmé que ces personnes sont en train d’être exploitées. Attaque de Galim En ce qui concerne l’attaque terroriste de Galim, département des Bambou-tos (Ouest), il convient d’indiquer que les assaillants lourdement armés, évalués à près d’une cinquantaine d’individus relevant des hordes terroristes sécessionnistes, en provenance de la Région du Nord-Ouest, sont entrés dans la localité, samedi 7 mars 2020, dans une caravane motorisée qui s’est dirigée, à dessein, sur les sites abritant la brigade territoriale de gendarmerie et le poste de sécurité publique de l’arrondissement. «Les violentes attaques qui s’en sont suivies contre les éléments de nos forces de défense et de sécurité, lesquels ont promptement riposté, pour repousser les assauts et protéger leurs unités respectives, se sont soldées par des pertes en vie humaine au sein des forces camerounaises de défense et de sécurité et parmi les populations civiles», précise le Mincom dans un communiqué du 8 mars. Au total, quatre éléments de nos forces ont été tués, dont deux gendarmes et deux fonctionnaires de la police abattus. Les terroristes sécessionnistes ont également assassinés quatre personnes civiles, dont un gardé-à-vue dans la chambre de sûreté de la brigade de gendarmerie de Galim et trois concitoyens rencontrés fortuitement par ces individus déshumanisés, après les deux attaques perpétrées dans cette localité. A la brigade de gendarmerie comme au commissariat, des armes et des munitions ont été emportées. Après l’attaque, les assaillants ont pris la direction de la localité de Bafandji dans le Nord-Ouest d’où ils venaient selon les témoins. Par ailleurs, au regard de l’étendue des dégâts causés par les terroristes sécessionnistes, les forces nationales de défense et de sécurité ont lancé une opération de ratissage de la zone et des dispositions ont été prises pour une sécurisation renforcée de la localité de Galim. La France condamne condamne avec fermeté ces actes ignobles, perpétrés par des criminels dont le seul objectif est de semer le chaos pour servir des intérêts égoïstes, et transmet aux familles des victimes militaires et civiles les sincères condoléances du président de la République, chef des forces armées, ainsi que le réconfort du peuple camerounais tout entier aux blessés», informe René Emmanuel Sadi. ’ La France condamne avec la plus grande fermeté ces attaques perpétrées à Bamenda lors des célébrations de la journée internationale des droits des femmes, et à Galim (Ouest), qui ont fait plusieurs victimes, dont des civils. La France présente ses condoléances aux familles des personnes décédées et ses vœux de prompt rétablissement aux personnes blessées. Le gouvernement a quant à lui dénoncé le silence des Organisations non gouvernementales et autres acteurs de la communauté internationale, «face à cette cruauté des bandes terroristes sécessionnistes, dont les commanditaires continuent du reste, de bénéficier du soutien et de la protection de certains partenaires internationaux». Le gouvernement appelle les pays amis et ses partenaires internationaux à réprouver avec une égale détermination ces attaques terroristes dont est victime le peuple camerounais. Il les invite à prendre, dans le cadre de leurs compétences respectives, toutes les mesures de droit contre ces ennemis de la paix qui entretiennent la situation d’insécurité dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et dont certains résident à l’étranger.
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