Le Cameroun s'achemine vers une 2ème hausse des tarifs du transport routier

Le Cameroun s’achemine vers une 2e hausse des tarifs du transport routier après la revalorisation des prix des carburants

Au sortir d’une concertation organisée le 14 février 2024 Yaoundé, sur convocation du ministre du Commerce, la Plateforme des organisations socio-professionnelles des transports et le Groupement des transporteurs terrestres du Cameroun ont remis au gouvernement, une liste de propositions au titre de mesures d’accompagnement de la hausse des prix des produits pétroliers à la pompe depuis le 3 février 2024. Parmi ces propositions, se trouve «?le réajustement urgent des prix et tarifs des transports urbain, périurbain et interurbain, pour prendre en compte l’impact de la revalorisation des prix à la pompe sur les coûts d’exploitation des sociétés du secteur des transports?», apprend-on dans le communiqué ayant sanctionné la concertation du 14 février.

Cette rencontre entre le gouvernement et la corporation des transporteurs routiers a débouché sur la levée du mot d’ordre de grève lancé par ces professionnels il y a quelques jours, pour réclamer la hausse des tarifs suite à la revalorisation des prix du super et du gasoil de 15%. Cette proposition d’augmentation des prix du transport urbain et interurbain, qui n’a rien à voir avec «?l’allègement de certaines charges fiscales et douanières dans le secteur du transport routier?» jusqu’ici envisagé par le gouvernement pour atténuer l’impact de la hausse des prix des carburants dans le secteur des transports, sera soumise «?à la haute sanction de la hiérarchie?», expression souvent utilisée au Cameroun pour désigner le président de la République.

Mais, en attendant le quitus présidentiel, sur le terrain, les transporteurs ont d’ores et déjà procédé à la hausse des tarifs, forçant ainsi en quelque sorte la main au gouvernement. Si ce stratagème réussi, le gouvernement adoubera ainsi une 2e augmentation des tarifs du transport interurbain et urbain au Cameroun, en l’espace d’un an. Avec les effets induits en matière d’inflation. Et en dépit des mesures envisagées, telles que l’augmentation des salaires dans la Fonction publique (5%) et la revalorisation du Smig.

D’ailleurs, dans un récent rapport sur l’évolution de l’inflation au Cameroun en 2023 et les perspectives pour l’année 2024, l’Institut national de la statistique (INS) anticipe un taux d’inflation de 7% au cours de l’année courante, après 7,3% en 2023. Ce qui correspond toujours à plus du double du taux de 3% admis dans les critères de convergence de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale).

Selon l’organe en charge de l’élaboration de la statistique officielle au Cameroun, cette prévision résulte de «?l’augmentation des prix des produits locaux en tenant compte du réajustement de 15% des prix à la pompe à compter du 3 février 2024 et des incertitudes géopolitiques, particulièrement les tensions persistantes au Proche-Orient deux ans après le début du conflit russo-ukrainien?».

Source : Bing.com


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