Le Cameroun lance une émission d'obligations du Trésor de 100 milliards FCFA

L’Etat camerounais a procédé, mercredi, à une émission d’obligations du Trésor assimilables (OTA) de l’ordre de 100 milliards FCFA sur le marché de la Banque des États de l’Afrique centrale.Cette opération, qui semble bouleverser le chronogramme préalablement annoncé par le gouvernement et qui prévoyait une levée totale de fonds de 150 milliards FCFA réparties en trois opérations d’égale valeur, pour le compte du 2ème trimestre de l’année en cours, se déroulera auprès de 16 spécialistes en valeurs du Trésor du pays émetteur, du Congo, du Gabon, de la Guinée Équatoriale, de la République centrafricaine et du Tchad.Pour une maturité de 3 ans et un taux d’intérêt à 4%, les fonds mobilisés à travers cette émission serviront prioritairement au financement de projets inscrits dans la Loi de finances 2019, ainsi que certaines autres opérations dont les décomptes sont en instance au Trésor. Il convient de noter que la Loi de finances 2019 fixe l’enveloppe budgétaire de l’État camerounais en recettes et dépenses à 4850,5 milliards FCFA, dont 260 milliards de ressources prévisionnelles destinées au financement des projets d’investissements, à collecter à travers le recours aux émissions de titres publics. Depuis 2010, année de son émission obligataire inaugurale sur son marché financier domestique, le pays a, selon les données du ministère des Finances, mobilisé un montant de 2616,31milliards FCFA à travers ses diverses interventions sur le marché des capitaux.Il a ainsi levé un total de 1370,96 milliards FCFA sur le marché monétaire de la BEAC dont 1322,28 milliards FCFA de bons du Trésor assimilables (BTA) et 48,68 milliards FCFA d’OTA.Sur les marchés financiers national et international, il a collecté respectivement 795 milliards FCFA mobilisés par emprunt obligataire, et 450,35 milliards FCFA à travers une émission d’Eurobond.Le fruit de ces levées de fonds a été consacré, en grande partie, pour 44,29% au secteur de l’eau et de l’énergie, 28,29% aux infrastructures routières et ouvrages d’art, et 13,46% à la construction et la réhabilitation des infrastructures sportives.Grâce à la dynamique favorable de l’activité économique nationale non pétrolière, qui devrait se poursuivre, le Cameroun prévoit une croissance du produit intérieur brut (PIB) réel non pétrolier à 5% en 2019, et à 5,4% en moyenne entre 2020 et 2021, contre 4,2% en 2018 et 3,5% un an auparavant.


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