Après avoir tenté de paralyser la circulation le lundi 12 novembre, les conducteurs des engins à deux roues sont désormais confinés dans les quartiers périphériques. Le calme règne dans les rues de Yaoundé depuis mercredi, 13 novembre, jour suivant l’entrée en vigueur de la mesure du gouverneur du Centre, Naséri Paul Bea, qui interdit aux motos-taxis de circuler dans certaines zones de la cité capitale. Les conducteurs de ces engins sont revenus à l’ordre pour respecter la décision de l’autorité administrative. La preuve, les barricades érigées sur les routes lundi ont été levées. Dans les zones interdites de circulation (le centre-ville, le quartier administratif, boulevard du 20 mai, l’École de police, carrefour Tsinga, carrefour Bastos), où ils avaient déjà leurs habitudes, difficile de voir une moto à ce jour. La situation est similaire dans d’autres endroits (carrefour Warda, Coron, Base aérienne 101, aéroport international de Nsimalen, Elig Edzoa et Mfandena). Toutefois, quelques récalcitrants n’hésitent pas à braver la loi en franchissant les zones interdites. C’est le cas par exemple du quartier Mfandena. Aux lieudits Texaco et Mobile Omnisports, quelques conducteurs visiblement téméraires n’hésitent pas à forcer le passage. Mais aussitôt, ils sont rappelés à l’ordre, ou systématiquement interpellés par les policiers et gendarmes armés de matraques. Le calme qui règne aujourd’hui dans les rues de Yaoundé a été précédé d’un mouvement d’humeur de grande ampleur des motos-taxis lundi 12 novembre, jour de l’entrée en vigueur de la mesure préfectorale. Les mototaxis ont sérieusement perturbé la circulation. Ils ont barricadé les routes de plusieurs quartiers (Eleveur, Elig Edzoa, Ekounou, Damas, Obili Biyem Assi et Tsinga) à l’aide du matériel de fortune (des planches, tabouret etc). Dans la mouvance, ils ont tenu les taximen responsables de la mesure de l’autorité administrative. Une décision qui, selon eux n’est que la conséquence des plaintes des conducteurs de voitures jaunes contre ceux des motos auprès des autorités. Mais le mouvement d’humeur qui a plongé les populations dans la psychose a été vite étouffé par les forces de l’ordre, sous une pluie battante ayant arrosé toute la journée la ville. Les policiers et gendarmes déployés dans toutes les artères de la capitale ont réussi à contenir la manifestation. Plusieurs personnes ont été interpellées au cours de cette grève qui a paralysé la quasi totalité de la ville durant des heures. Ce n’est pas la première fois que les conducteurs de motos sont interdits de circuler dans certains endroits de Yaoundé. Le préfet du département du Mfoundi, Jean Claude Tsila par arrêté le 6 mai 2019, a délimité leur espace de travail. Un arrêté qui est venu ressusciter celui signé conjointement par le préfet et délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé, Gilbert TSimi Evouna en 2012. Aujourd’hui la récréation est terminée et force est désormais revenue à la loi.
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