Xénophobie en afrique du sud : le gouvernement camerounais reste taiseux

Alors que les réactions se multiplient dans le monde pour condamner les attaques xénophobes enregistrées en Afrique du Sud ces derniers jours, la sortie des autorités camerounaises, elle, se fait attendre. Le gouvernement camerounais reste impassible face aux attaques ciblées portées contre des étrangers en Afrique du Sud. Le Pays enregistre pourtant un nombre de 4000 citoyens environ établis dans ce pays, selon des statistiques obtenues mercredi auprès du ministère des Relations extérieures. Une résurgence des attaques xénophobes a lieu en Afrique du Sud cette semaine. Elle a commencé par une grève des routiers qui protestent contre l’emploi des chauffeurs étrangers dans le secteur. Le discours a de nouveau trouvé un écho favorable au niveau de la population qui a réagi en attaquant des commerces détenus par des étrangers. Trois Camerounais ont perdu des boutiques dans cette vague de violence, a-t-on appris de source interne au ministère des Relations extérieures. Des informations non officielles font par ailleurs état de deux Camerounais tués. Le gouvernement reste toujours taiseux. Aucune déclaration officielle n’est faite sur le sujet et aucun émissaire n’a jusqu’ici été dépêché pour rencontrer les officiels Sud-Africains. Dans le monde pourtant, des réactions fusent pour dénoncer ces attaques. On y compte celles de Muhammadu Buhari (Nigeria), Mussa Faki Mahamat (UA), Bobi Wine (député Ougandais)… La situation était similaire en 2015 lors des premières attaques xénophobes. Yaoundé avait gardé le silence. Même après la diffusion d’une vidéo montrant un Camerounais agressé à coups de poignards dans ce pays. Tout cela survient au moment où Pretoria et Yaoundé ont renforcé leurs relations, notamment autour de la gestion de la crise anglophone. Après avoir assuré, courant 2017, de son appui gouvernement camerounais dans sa lutte contre les sécessionnistes, l’Afrique du Sud s’est opposée avec verve à l’ouverture d’une session sur la crise anglophone au Conseil de sécurité de l’Onu.


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