Malversation : une ex employée d'afriland fist bank en jugement pour 9 millions de f

La jeune femme en détention à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui, a nié les faits d’abus de confiance aggravé qui lui sont reprochés estimant qu’ils sont survenus peu après son départ de l’entreprise bancaire. Elle conteste également l’enquête policière qui l’incrimine. Le représentant du parquet qui conduit l’accusation dans l’affaire opposant Afriland First Bank à Thérèse Hermance Aligui, son ex employée, s’est remis à la sagesse . du tribunal Une manière implicite de renoncer, ou d’émettre (te doute sur les charges qui pèsent sur l’accusée, actuellement en détention à la prison centrale de Yaoundé Kondengui. Il est reproché à cette dernière d’avoir subtilisé dans le compte d’un client de la banque la somme de 9 millions de francs en 2018. Le procès passe devant le Tribunal de grande instance du Mfoundi en l’absence des représentants d’Afriland. Selon l’accusation, en mai 2018, la direction d’Afriland First Bank avait été informée par un de ses clients de ce que la somme de 9 millions de francs avait été retirée de son compte en janvier 2018 alors qu’il n’avait pas effectué des opérations bancaires au cours de ce mois. Lors des vérifications internes de la banque, il avait été découvert une disparition d’argent rendue possible à partir d’un point agréé MTN Mobile Money. Une enquête approfondie avait révélé sur la base d’un formulaire qui dressait l’état des opérations des retraits que le forfait décrié était le fait des agents commerciaux d’Afriland First Bank, ayant fait la promotion du porte-monnaie électronique dans la zone. Le porte-monnaie électronique est un instrument de transfert rapide d’argent et de paiement électronique par téléphone portable mis sur pied par Afriland Bank en partenariat avec les opérateurs de téléphonie mobile. Le représentant du parquet a relevé un certain nombre d’éléments qui ont déterminé, d’après lui, les responsables de la banque à porter leurs soupçons sur l’accusée et à lui imputer finalement la disparition des fonds litigieux. Indulgence du tribunal D’abord il indique que c’est au cours des opérations promotionnelles que l’un des stagiaires aurait volé le mot de passe d’un client de la banque dans le but de Se servir dans le compte de ce dernier. Ensuite la même enquête avait révélé que c’est une dame qui avait effectué le retrait querellé en prétendant avoir été envoyée par son épouse. A ces faits s’ajoutent, d’après le magistrat du parquet, la curieuse apparition de l’accusée à l’intervale où le vol avait été perpétré et le fait que cette dernière avait effectué son stage dans la zone couvrant le point MTN Mobile Money litigieux. Le 24 juillet 2020, Mme Aligui Thérèse Hermance s’est expliquée sur les charges retenues à son encontre. Elle raconte avoir effectué un stage académique de six mois à Afriland First Bank en 2015. C’est par la suite qu’elle dit avoir été rappelée par la banque pour y être recrutée avec de nombreuses autres jeunes au service commercial de l’agence Afriland de Mvog-Mbi, en mai 2016. Sa , mission consistait, d’après elle, à faire la promotion des nouveaux produits lancés par la banque. Un travail qu’elle va exercer, dit-elle, jusqu’à la fin de son contrat en mai 2O18. «Je suis surprise d’être interpellée le 22 janvier 2019 par les éléments de la Direction de la police judiciaire. Et c’est des semaines plus tard que j’ai été transférée à la prison centrale de Kondengui et renvoyée devant ce tribunal», a-t-elle déclaré. Pour sa défense, Mme Aligui Thérèse Hermance a plaidé non coupable des faits d’abus de confiance aggravé qui lui sont reprochés. Selon elle, l’agent commercial qu’elle était, établissait des fiches de clients qui achetaient les puces Afriland. Elle a nié connaître le client qui se plaint de la disparition des’ fonds, encore moins du point de retrait Mtn Money qui fait problème. Comment expliquer que le gestionnaire dudit point te désigne comme étant celle qui a effectué le retrait litigieux ? Elle rejette cette accusation en expliquant que l’enquête policière qui l’incrimine a été bâclée. S’agissant des fonds déposés par des tiers dans son compte bancaire, l’accusée a dit que lesdits fonds provenaient d’amis et membres de sa famille qui voulaient lui faciliter son voyage à l’étranger. Poursuivant son témoignage, la dame explique qu’elle n’avait, pas fui comme le prétend l’accusation mais qu’elle préparait déjà son voyage pour un pays étranger qui n’avait pas une représentation diplomatique au Cameroun. Raison pour laquelle, elle s’est rendue, dit-elle, à Abuja au Nigeria pour’ la demande d’un visa. Pour son mot de fin et les larmes aux yeux, elle a prié le Tout Puissant d’éclairer le tribunal pour qu’il prenne une décision qui lui soit favorable qu’elle puisse retrouver son enfant et refaire sa vie qui a été brisée par cette affaire. Pour sa part, le représentant du parquet qui semblait convaincu des arguments de l’accusée, a préféré s’en remettre à la sagesse du tribunal La décision du juge est attendue le 11 août 2020.»


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