Incendie : près de 2000 bouteilles de gaz pulvérisées

L’incident survenu le 10 décembre dernier au dépôt de gaz d’Afrigaz n’a causé aucune perte en vie humaine, mais de nombreux dégâts matériels. Environ 2000 bouteilles de gaz explosées, des installations électriques touchées, le dépôt consumé, la situation a tout de même été maitrisée. C’est ce spectacle désolant qu’ont vécu les habitants du lieu dit «Total Magzi» à Yaoundé, mardi dernier en mi-journée. Selon les propos de certains voisins recueillis sur les lieux du sinistre, quelques heures après ce violent brasier, le côté du dépôt ou la fumée noire a commencé à s’échapper est proscrit aux étrangers. Il est presque toujours fermé à. «Nous avons vu un gros nuage de fumée noire s’échapper de leur atelier. Les personnes qui y étaient sont sorties à toute vitesse. En voulant aller voir de près, une première détonation a envoyé les battants de la porte voler en éclat. S’en est suivies d’autres», raconte un témoin. Et de poursuivre, «N’eût été l’intervention prompt des les sapeurs-pompiers appelés par les autorités policières, le pire devait se produire à cet endroit. Surtout avec la canicule qui règne ces derniers temps à Yaoundé», conclut-il. D’autres indiscrétions recueillies sur le site, soutiennent que, la cause de cet incendie est le trafic du butane. De fait, Il existe une chambre noire derrière ce dépôt où des individus malveillants se livrent au si-phonage des bouteilles de gaz domestiques de la marque Afri-gaz. Ils siphonnent les bouteilles préalablement remplies à la Scdp transfèrent une partie de leur contenu dans d’autres bouteilles vides. Une activité aussi bien illicite que dangereuse pour ceux qui s’y prêtent, que pour les riverains ainsi que les consommateurs qui par milliers se font arnaquer au quotidien. «En plus de causer des préjudices financiers aux ménagères, qui déboursent souvent 6500francs Cfa pour une bouteille de gaz domestique de 12,5 Kg supposée être pleine, le siphonage est une activité dangereuse pour les riverains et les opérateurs eux-mêmes, du fait de la volatilité du produit», s’insurge Sylvain Bouli un client. Pour rappel une unité de siphonage du gaz domestique avait été démantelée en 2015, au quartier Biteng à Yaoundé. Le 21 septembre 2018 une équipe de la Brigade nationale des contrôles et de répression des fraudes du Cameroun, mettait également la main sur Fidèle Fonkou, dont le dépôt de gaz se transformait en un centre de siphonage une fois la nuit tombée.


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