Cybercriminalité :le nouveau mode opératoire à succès

Selon l’Agence Nationale des technologies de l’information et de la communication (ANTIC), le Cameroun a subi 12800 attaques de cybercriminels en 2017. Ces arnaqueurs sur la Toile se font encore appeler, les « brouteurs » ou les « Scammers ». LE PHÉNOMÈNE d’arnaque sur la toile connait en effet un essor fulgurant. A l’ère du numérique, les internautes deviennent de plus en plus des proies faciles pour ces bourreaux du web. Le fait que tout le monde soit aujourd’hui connecté 24H/24 grâce au foisonnement des offres abordables des opérateurs de téléphonies mobiles, garantit un succès total à toutes ces opérations de feymania. Au Cameroun, la population jeune est la plus influencée. La population adulte un peu moins. Raïssa MASSANGO, une jeune maman de 25 ans s’est faite piégée de la sorte. Cette dernière s’est trouvée embarrassé ce début de mois de décembre «je voulais acheter de beaux vêtements venus de l’étranger à mon fils. Je suis donc entrée en contact avec une boutique de vêtement en ligne sur Facebook » raconte la jeune fille écar-quillant les yeux, l’air toujours aussi étonné. La boutique en ligne en question proposait à la dame des vêtements de marques à vil prix. L’offre l’a aussitôt intéressée. Elle s’est lancée sans hésiter avant de se rendre compte de l’évidence de ce faux. « Je me suis très vite désillusionnée quand je me suis rendue compte que cette société n ’existait pas. Mais il était trop tard je venais de me faire malheureusement arnaquée » a ajouté Raissa les yeux larmoyants. Elle a perdu dans l’affaire la rondelette somme de cent mille franc CFA. Les réseaux sociaux sont sans doute les lieux de prédilection de ces experts en la matière. Facebook et Instagram sont en tête de liste. Le mode opératoire proposé par ces derniers est simple. 11 s’agit pour eux de mettre en ligne des offres alléchantes et exclusives. Des produis de l’étranger à moindre coût, de la vaisselle, des greffes (brésiliennes, péruviennes, indiennes), des vêtements à vil prix et autres gadgets de Noel sont au menu. Alors qu’à 90% ces Produits sont très souvent des contrefaçons et des produits fictifs. Sous couvert d’anonymat, Patrick, l’un d’eux a révélé l’air confiant que les coups se préparent depuis le début de l’année. Pour ce jeune débutant décembre est toujours le mois idéal « mes amis et moi on peaufine souvent nos plans en novembre. Le lerdécembre sonné on lance. Notre objectif est d’avoir beaucoup d’argent. Les gens dépensent énormément en décembre et croit à tout ce qu’on leur dit », a précisé le jeune garçon de 18 ans assis sur un banc public. Patrick est le génie de ce groupe de trois personnes. On ne saurait le nier, les arnaques sur internet ont tellement évoluée. Aujourd’hui elles prennent des formes insoupçonnées. Les plus prisées sont entres autres : la vente d’occasion, les fausses loteries, l’amoureux en difficultés, les fausses informations, l’ami Facebook, la vente d’articles rares, les techniques avancées. Le Cameroun s’est engagé depuis 2010 à lutter contre l’expansion de ce phénomène. Le pays dispose d’une batterie de mesures à cet effet. Le cas de la loi n° 2010/012 du 21 décembre 2010 relative à la cybersécurité et à la cybercriminalité, la loi n°2010/013 régissant les communications électroniques et la loi n°2010/021 régissant le commerce électronique, ainsi que de leurs textes d’application. Mais ces mesures s’avèrent malheureusement infructueuses. Pour déjouer ces cybercriminels et lutter contre cette gangrène du 21 e siècle, chaque camerounais n’a nul autre choix que de faire preuve de vigilance.


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