Cette institution présente son bilan un an après sa création par décret du président de la république. Le 30 novembre 2018, Paul Biya, le président de la République a signé un décret, portant création du Comité national de désarmement de démobilisation et de réintégration (Ddr). Cette institution mise en place pour encourager les ex-combattants de la crise Boko Haram et de la crise anglophone à déposer les armes, pour retrouver une vie normale poursuit ses activités, malgré de nombreux défis sécuritaires auxquels le pays reste confronté. Ce Samedi 30 novembre 2019, Fai Yengo Francis, le coordonnateur national de ce Comité, était face à la presse. Au cours de cette rencontre qui s’est tenue à Yaoundé au siège du Ddr, Fai Yengo Francis a présenté le bilan de la première année d’existence de ce Comité. Il en a également profité de réaffirmé l’appel du président Paul Biya, à travers lequel il demande aux combattants de déposer les armes dans les régions en conflit. De janvier à ce jour, au 30 novembre 2019, il ressort que 252 excombattants ont déjà déposés les armes. Ces ex-combattants vivent dans les centres d’accueil aménagés dans trois régions du Cameroun, à savoir l’Extrême-Nord, pour ce qui est des ex-combattants de Boko Haram, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest en ce qui concerne la crise anglophone. Plus précisément, le centre d’accueil de Mora dans l’Extrême Nord compte 122 excombattants. Tandis que les centres de Buéa et Bamenda comptent respectivement 70 et 60 ex-combattants ayant déposé les armes dans le cadre de la crise anglophone. Ces 252 ex-combattants sont nourris au quotidien par le Comité national de désarmement de démobilisation et de réintégration. Pour leur permettre de retrouver une vie normale, les ex-combattants sont initiés aux petits métiers tels que : l’élevage et de l’apiculture. « Le retour de ces jeunes gens dans leurs familles respectives dépend de l’amélioration des conditions de sécurité dans les trois régions respectives », a expliqué Fai Yengo Francis. Le Comité national de désarmement de démobilisation et de réintégration continue de travailler en collaboration des autorités administratives, des forces de maintien de l’ordre et les chefs religieux pour faciliter les ex-combattants à rejoindre les centres d’accueil. La principale difficulté qu’il faut combattre est que de nombreux volontaires qui veulent déposer des armes ont peur de subir des représailles de leurs frères encore en brousse. Au cours des prochains mois, le Comité national de désarment de démobilisation lance une campagne pour sensibiliser les aux autres combattants encore dans la brousse à répondre à l’appel lancé depuis un an par le président de la république. Pour l’année 2020, le Comité national de désarment de démobilisation et de réintégration entend écrire une belle page dans le processus du retour à la paix dans les trois régions touchées par les conflits.
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