Lancé le 5 août dernier par le ministre des Enseignements secondaires, le paiement de ces frais exigibles ne fait pas encore courir dans les villes de Yaoundé et de Bafoussam. Au Lycée d’Anguissa le 19 août dernier, l’école est déserte. La grande cours de l’établissement est calme. L’équipe de permanence dans la salle des professeurs range quelques documents sur une table. L’intendant dans son bureau s’ennuie parce qu’ici, «un parent vient toutes les 30 minutes. Depuis le 5 août, je n’ai que 130 inscrits», fait-il savoir. Si dans cet établissement la journée est morose, au Lycée Bilingue d’Ekounou quand même, on note une légère affluence. Parmi les personnes présentes sur le site se trouve Claire, parent qui a appris par sa voisine que les inscriptions ont débuté. Elle est donc venue inscrire sa fille en classe de 6e. Si le 19 août dernier les parents semblent abonder ici, l’établissement ne compte jusqu’ici qu’une centaine d’inscrits, d’après Roger Mendo Foumane, le proviseur. Inscriptions n’ont pas encore débutées Au Lycée bilingue de Nkol-Eton, le 13 août dernier, les inscriptions sont en cours et les parents s’y présentent tout timidement. Mais pas comme au Lycée de Mballa II où ils arrivent en compte-goutte. Au Lycée technique Charles Atangana le 13 août dernier, un parent d’élève qui vient de là fait savoir qu’on « m’a dit de revenir le 20 du mois ». Un tour sur le site, tout est calme. Seule la présence du vigile y met de la vie. A la question de savoir pourquoi les inscriptions n’ont pas débuté jusque-là, ce dernier répond : « je ne sais pas ». Cette attitude aurait laissé croire que la décision du ministre ne s’applique qu’aux établissements d’enseignement général. Mais une escale au Cetic de Ngoa de la ville confirme que les inscriptions ont bel et bien commencé le 5 août dernier et les élèves s’y inscrivent aussi tout doucement. Inscriptions pourtant lancées le 5 août Cette descente dans les établissements sus mentionnés et bien d’autres encore et l’échange avec plusieurs chefs d’établissements viennent confirmer que les inscriptions ont débuté depuis le 5 août dernier sur instructions du ministre des Enseignements secondaires (Minesec), Pauline Nalova Lyonga, bien que ces débuts sont timides. Mais pourquoi commencer les inscriptions avant la rentrée, un chef d’établissement répond : «ce sont les ordres du chef on exécute sans discuter ». Roger Mendo Foumane partage cette idée. En plus, dit-il, «c’est une belle initiative. Explication au Minesec Ça libère les parents et même les apprenants». Si certains parents sont d’accord avec cette méthode Nalova Lyonga, les au¬tres se plaignent parce que disent-ils, il n’y a pas encore d’argent. Les uns attendent les salaires, les autres les ion Face aux débats autour de cette décision de Nalova Lyonga, Léopold Djomnang Tchatchouang, chef de la division des affaires juridiques (Daj) au Minesec explique : «c’est un acte psychologique fort qu’a posé le ministre. C’est simplement une alerte pour que la rentrée pour les parents ne soit pas une génération spontanée. C’est normal que ça commence timidement. C’est aussi pour que les parents paient la pension tôt cette année. Parce que selon les normes du Minesec, après deux mois les parents doivent déjà avoir payé la totalité de la scolarité de leurs enfants. Mais l’an passé par exemple certains parents nous ont trimballés jusqu’au mois de juin. Je suis sûr qu’il y en a qui paient tôt parce que l’an passé ils n’ont pas payé et ils n’ont pas reçu de bulletins ». Heures d’inscriptions pas respectées Les inscriptions débutent entre 8h et 9h dans ces écoles et sont tenues de s’arrêter au plus tard à 13h, selon les programmes que ces établissements ont établis. Ces heures ne sont pas toujours respectées. Il y en a qui viennent inscrire ou s’inscrire vers la fin de la journée, les responsables sont donc obligés de travailler jusqu’à 15h. Pour faciliter la tâche aux parents et aux élèves, dans certains lycées comme celui de Nkol Eton et d’Ekounou, l’un des opérateurs y a installé des kiosques. Ce n’est pas le cas pour le Lycée bilingue d’Essos où les parents se plaignent de la rareté des opérateurs près du lycée. En rappel, les quatre opérateurs retenus par le Minesec pour le paiement des frais électronique à partir de l’année scolaire 2019/2020.
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