Primes d'excellence : arnaque à ciel ouvert à l'université de yaoundé l

Les caissières exigent que la profession des bénéficiaires ne soit pas changée sur leur carte nationale d’identité. On doit y avoir écrit : élève, étudiant ou sans profession. Sinon, il faut négocier. L’arnaque des primes à l’excellence instituée au Cameroun en 2009 par le président de la République. Depuis une semaine, les listes bénéficiaires des primes d’excellence pour le compte de l’année académique 2017/2018 sont affichées à l’Université de Yaoundé I. Des conditions non officielles Pour entrer en possession de son dû, les pièces requises sont : reçus ou quitus et les photocopies de l’année académique 2017/2018, photocopie CNI et CNI. Dans les faits, les choses ne se passent comme prévues. Lorsqu’un étudiant se présente avec toutes ces pièces, les caissières posent d’autres conditions. « Elles exigent que votre profession ne soit pas changée sur la CNI. (Il doit avoir sur la CNI comme profession : élève, étudiant ou sans profession or il y’a aucune note affichée qui mentionne cela). Sinon elle refuse de vous payer. Alors que votre nom est sur la liste et vous avez toutes les pièces demandées ». Dénonce le lanceur d’alerte Boris Bertold. Corruption Pire encore, les caissières ont refusé de payer une femme parce qu’elle avait mis sur sa carte comme profession : « ménagère ». Pourtant, certaines langues disent que ces mêmes caissières se font soudoyer par derrière. Elles négocient avec certains bénéficiaires pour prendre 20 000 sur le 50 000 FCFA et de leur payer 30 milles FCFA. « A l’extérieur, les agents du protocole qui travaillent en collaboration avec les caissières vous proposent de négocier avec ces dernières moyennant 20 000 sur votre argent. Ces agents collectionnent les pièces des étudiants ayant ce problème pour récupérer leur argent à la fin de la journée ». Explique notre source. La prime à l’excellence a été instituée au Cameroun en 2009. Cette tradition est donc observée depuis 2010. Le montant total décaissé pour la première édition s’élevait alors à 3 milliards FCFA.


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