Examens officiels 2021: les enseignants d'eps contre le système notation actuel

Ils ont exprimé leur désapprobation au terme d’une session extraordinaire de leur organisation nationale, tenue à Yaoundé le 13 mai dernier. Et exigent l’organisation des épreuves physiques et sportives telle qu’en vigueur par le passé. Depuis l’année dernière, à la faveur de la survenue de la pandémie, les épreuves physiques et sportives aux examens officiels sont suspendues, et les notes attribuées aux candidats tiennent compte de la moyenne des notes des épreuves écrites réalisées durant l’annge scolaire. Une orientation prise l’année dernière pour éviter les regroupements massifs des candidats à ces épreuves, en concordance avec les mesures de limitation de la propagation du dangereux virus. Pour l’année 2021, les responsables en charge de l’organisation des examens officiels ont remis ça, un paradigme nouveau qui contraint les enseignants d’Eps – Education physique et ‘sportive, à n’avoir plus aucune influence sur l’organisation des examens officiels. Réunis au sein de l’Oneeps – l’organisation nationale des Enseignants d’éducation physique et sportive, ils ont tenu à exprimer leur désapprobation à l’issue de leur concertation organisée à Yaoundé le 13 mai, à travers 06 revendications essentielles, contenues dans le communiqué sanctionnant cette rencontre. Notamment la dénonciation, et la désapprobation de la nouvelle orientation donnée en vue de l’organisation des épreuves d’éducation physique et sportive ; le regret de la poursuite de ce système de notation cette année encore, système qui selon eux ne repose sur aucune disposition textuelle, en dépit de multiples sonnettes d’alarme ; l’appel à l’application stricte du « memento de l’épreuve pratique d’éducation physique aux examens officiels », datant du 03 mai 2013, qui indique que l’épreuve pratique d’Eps est organisée par un jury constitué, sur la foi du principe selon lequel celui qui enseigne n’évalue pas ses propres élèves ; l’exigence de la mise en pratique de la résolution tripartite Minsep-Minesec-Minedub, prise en présence des responsables de l’Oneeps, relative à l’organisation des épreuves pratiques d’Eps ; l’organisation des jurys en vue de soumettre les candidats aux épreuves pratiques d’Eps ; enfin la menace d’organiser d’autres manifestations afin de faire entendre davantage leurs desideratas. Survie En dépit du caractère poignant de ce cri de détresse, on peut d’ores et déjà penser que pour cette année particulièrement, ces revendications ne recevront aucun écho favorable auprès des ministères et autres instances d’organisation des examens officiels. Pour cause, le processus d’attribution des notes d’Eps aux examens semble irréversible. Dans certains établissements scolaires, ces notes sont déjà calculées et prêtes à être simplement attribuées, suivant le protocole mis en place depuis l’année dernière. N’empêche. Pour les membres de cette organisation, il s’agit de préoccupations sérieuses qui pourraient impacter l’avenir de l’enseignement de l’Eps au Cameroun. Même si certains analystes voient dans cette sortie musclée les effets de la perte des perdiems liés à l’organisation dés épreuves pratiques d’éducation physique et sportive, la question de la survie de cette profession demeure sous-jacente à cette série de revendications. D’ailleurs les responsables de l’Oneeps le reconnaissent si opportunément en mentionnant dans leur communiqué, « la survie de notre métier en dépend ». Car à l’analyse, si le système actuel venait à perdurer, il n’est pas exclu, compte tenu des difficultés financières de l’Etat, que les cours d’Eps soient dispensés uniquement dans les salles de classe, et peut-être par les professeurs de lycées ou des enseignants des autres matières. Et bonjour le chômage, pour nombre d’enseignants’ formés exclusivement pour la dispensation de l’éducation physique et sportive’ aux élèves.


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