Après une enquête accablante, le ministre de l’Éducation de base a sanctionné ces responsables d’établissements dans les régions du Centre, Littoral, et Adamaoua, pour corruption et harcèlement sexuel, dans une note publiée le 30 mai 2021. Le ministre de (‘Éducation de base (Minedub), Laurent Serge Etoundi Ngoa a récemment signé une note rendue publique le 30 mai 2021 limogeant 6 directeurs d’école primaire dans les régions du Centre et du Littoral pour corruption après une enquête instruite par le chef de ce département ministériel. Les responsables d’établissement sanctionnés à qui l’on reproche « une indélicatesse dans l’exercice de leurs fonctions et les pratiques de corruption constatées et avérées au terme d’investigation appropriée », seront tout simplement démis de leurs fonctions, apprend-on. Il s’agit du directeur de l’école publique de Bossock à Esse (département de la Mefou-et-Afamba), du directeur de l’école publique d’application Groupe 1 de’Ntui (département du Mbam-et-Kim), de la directrice de l’école publique Groupe A de Mbangassina (département du Mbam-et-Kim), du directeur de l’école publique Groupe 2 de Mbangassina (département du Mbam-et-Kim), du directeur de Government Bilingual primary school de Puma, (département de la Sanaga-Maritime), du chef de bureau des activités post et péri scolaires, à l’inspection d’arrondissement de l’éducation de base de Mbangassina. À noter que dans>une autre décision, le directeur de l’école publique d’application de Baladi 2, dans l’arrondissement de Ngaoundéré 1er, région de l’Adamaoua, a également été relevé de ses fonctions par le membre du gouvernement, pour harcèlement sexuel auprès de ses collaboratrices enseignantes. Cet acte du Minedub salué par les populations, apparait ainsi comme un avertissement aux autres directeurs qui pourraient continuer de s’engager dans ces méthodes peu recommandables envers les usagers ou parents d’élèves. Il convient de rappeler que le Minedub, Laurent Serge Etoundi Ngoa, dans une décision datée du 19 janvier 2021, avait déjà suspendu 5 directeurs d’écoles primaires publiques pour pratique de corruption. Dans son rapport 2019 sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun rendu public le 17 décembre 2020, la Commission nationale anticorruption (Conac) recense 4 482 appels reçus de toutes les 10 régions du pays via son numéro vert pour dénoncer les pratiques délictueuses. Dans ce classement, le ministère de l’Éducation de base et celui des Enseignements secondaires apparaissent en 8è position avec 248 dénonciations. En guise de réponse, la Conac a, dans le cadre d’une campagne nationale dénommée « rentrée scolaire 2020-2021 sans corruption », sillonné le Cameroun du 19 au 23 octobre en vue « de sensibiliser les élèves et les enseignants aux valeurs d’intégrité comme gage d’un Cameroun sans corruption ». Cette campagne intervient après celle plutôt répressive menée lors des recrutements et des inscriptions. « C’est une période propice à la corruption, qui se traduit davantage par le monnayage des places », fait observer un membre d’un syndicat des enseignants.
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