Un débrayage organisé par le syndicat national des enseignants du supérieur paralyse depuis la fin de la semaine dernière le fonctionnement dans les universités d’États De l’avis de Fridolin Nke, Secrétaire général de la section Falsh du syndicat national des enseignants du supérieure (Synes), « Il n’est pas question de faire plaisir à l’administration alors que les problèmes fondamentaux demeurent et restent non résolus ». L’actualité sur des menaces de grève dans les universités et grandes écoles du Cameroun, vient renseigner l’opinion publique sur les conditions de vie des enseignants du supérieur que, les conditions d’exercice de leur profession ne sont pas toujours des plus enviables en ce moment. D’après des enquêtes faites auprès de certains d’entre eux, ils ressorts que de nombreuses prestations pourtant prévues pour booster leur efficacité en milieu universitaire, ne leur sont pas du tout rétribuées mettant à mal le climat social au sein des universités et grandes écoles du Cameroun. Par exemple jusqu’à ce jour la quatrième tranche des primes spéciales decidee par le chef de l’Etat à leur intention, peinent à être mise à leur disposition. Primes spéciales, saupoudrage et flagornerie C’est pourquoi, ils refusent le désire de clochardisation qui veut s’imposer à eux, en demandant qu’un débat franc sur la question soit ouvert avec la grande chancellerie des ordres académiques, pour lancer un regard critique sur cette université qui se meurt à petit feu. Ils demandent fortement que des reformes profondes soient menées avec la mis en place des solutions appliquées de façon efficiente pour sortir ces institutions de l’enlisement dans lequel elles semblent se plongées chaque jour. Il est question ici de laisser au loin, le saupoudrage et la flagornerie que certaines hautes autorités académiques font généralement sur la question, et trouver des vraies solutions pour restituer à la performance académique, ses signes de noblesse qui sont les seules garanties d’une offre de formation capable de concurrencer les autres universités de la sous régions et même au-delà. Pour ce faire, Il est important de revoir les curricula de formation pour qu’ils répondent à l’exigence actuelle du système LMD. Avec l’avantage que cette démarche permettra de préparer nos étudiants, dès la première année, à s’insérer efficacement dans des environnements professionnels, concurrentiels où les exigences de compétence sont toujours les maîtres mots. Arbitrage du président de la République Face à cela, les enseignants du supérieur demandent l’arbitrage du président de la République, Président du Conseil supérieur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et technique, pour qu’une réflexion soit menée pour tracer de nouveaux scions à l’université, seul laboratoire pour penser le développement et le devenir d’un Cameroun capable de s’adapter aux défis de son temps. Au-delà des reformes structurelles de l’université camerounaise, le Synes rappelle au chef de l’Etat que ces reformes ne peuvent se faire que si tous les maillons de la chaine sont associés à la réflexion. Et la ressource humaine est l’un des éléments incontournables dans cette démarche vers la modernisation de l’université camerounaise. Par conséquent, le traitement des enseignants doit être une prior ité. C’est donc pourquoi, malgré le paiement parfois tardif des primes spéciales, il serait important que les nombreuses autres allocations financières liées à la modernisation de la recherche universitaire, soient apurées et non passées dans l’opacité comme c’est le cas actuellement. Bonifications et primes Plaidoyer des enseignants d’université pour recouvrir ces droits Face à l’importance de cette dette due aux enseignants d’université depuis des années, il est important que l’opinion publique soit avisée sur ce que cela représente. Puisque ces bonifications financières sont des éléments d’émulation qui permettent à ces derniers de s’épanouir intellectuellement et de dispenser le savoir à nos enfants en toute quiétude. Les enseignants demandent alors que leur soient versés les frais liés au coaching de la rédaction des mémoires et thèses ainsi que ceux relatifs à la participation au jury de soutenance de master et doctorat qui restent souvent plus de 2 à 3 voir 4 ans sans être réglés. De même la question du paiement des heures complémentaires qui ne sont pas toujours pris en compte revient sur la table. Ils n’oublient pas, ceux liés aux corrections des sessions d’examen de fin de semestres et ceux des sessions de rattrapages, bien que auscultés par les responsables administratifs des universités et grandes écoles manquent énormément dans la comptabilités de nombreux enseignants qui les revendiquent à grand cris . D’où l’ire de ces derniers réunis au sein du Synes et autres associations syndicales, qui demandent définitivement que leur droit, leur soit rétribué rapidement pour que la sérénité reviennent au sein des campus des universités et grandes écoles du Cameroun.
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