C’est ce que nous retenons des nombreuses questions posées jeudi 18 février 2021 à Douala par les responsables des Petites et moyennes entreprises lors des échanges entre le directeur général des impôts et eux. «A en croire le directeur général des impôts (Dgi) s’agissant des commissions payées aux banques par les contribuables et qui font problème. la faute incombe aux banques qui ne respectent pas le mécanisme de paiement comme cela est prévu. Cela signifie que d’après le Dgi. on ne devrait pas payer en principe plus de 10% comme frais de. commission par rapport au montant d’impôt à payer. Sauf qu’il faut prendre des mesures pour contraindre les banques à respecter ce qui doit être fait. Il ne suffit pas simplement de parle™, ont réagi la majorité des opérateurs économiques, responsables des petites et moyennes entreprises, des contribuables. Ils étaient plus de 200 à faire le plein d’œufs de la salle prévue jeudi 18 février 2021 dans le cadre des échanges entre ces derniers et Modeste Mopa Fatoing le directeur général desTmpôts. Pour sa part, Claude Abate, président du Mecam, tout en appréciant la qualité et la pluralité des dialogues et plateformés comme celles de la semaine passée, a déploré le fait que cela çoit peu productif. «On constate que l’Etat prend des décisions et réformes, les met en application avant de venir dialoguer avec tes cibles des ces réformes. Comment peut-on être conscient qu’une réforme posera des problèmes, mais on l’adopte quand même, puis après on dit: allons dialoguer? Par ailleurs, très souvent bien qu’on dialogue, nous mettons à l’issue de ces dialogues des facilités pour aider les PME, mais lorsqu’il faut appliquer, on voit deux administrations: les finances et les impôts). Ce problème de coordination joue sur la qualité des dialogues avec vous», explique Claude Abate à Modeste Mopa Fatoing. En outre, la majorité de l’assistance face au Dgi regrette le fait qu’au Cameroun, avant qu’une personne ne travaille, elle paie déjà les impôts. Ce qui est inexplicable. L’administration fiscale se défend Face à toutes ces difficultés émises par les opérateurs économiques, les chefs d’entreprises, le président de l’Association camerounaise pour la défense des droits des contribuables (Acdc) convié sur la table des échanges, le Dgi souligne: «nous sommes venus à Douala, moi-meme et l’ensemble de mes principaux collaborateurs pour lancer l’année fiscale 2021. Il nous a semblé important de venir échanger avec vous pour vous dire que nous sommes à vos côtés. Nous savons que les PME ont été particuliérement touchées par la crise sanitaire. C’est ce que révélent nos données de collecte des recettes fiscales». Tout en félicitant les PME qui, malgré cette situation, «ont respecté leurs obligations de déclaration de paie», Modeste Mopa Fatoing affirme de façon globale: «le gros malentendu est qu’on veut moins d’impôts; que les procédures soient les plus simples possible. Or, moins d’impôts c’est moins de recettes alors que les autorités ont des contraintes de charges publiques. C’est d’abord une question d’équité, de justice fiscale. Ces contraintes font que les propositions faites par le secteur privé, après analyse des autorités, ne sont pas toujours les réponses, attendues». Le Dgi enchaîne: «il ne faut pas s’attendre à une révolution fiscale. Il faut que nous soyons réalistes. Il n’y a pas de système fiscal parfait dans le monde, que ce soit les pays les plus riches, que ce soit les pays les plus pauvres. On r.e doit pas créer la passion là-dessus. Vous, en tant que PME. avez besoin d’ infrastructures de qualité pour mener à bien vos activités et cela passe par les impôts. La fiscalité passionne toujours mais nous devons travailler à rendre le système moins tracassier». Motif pour lequel la direction générale des impôts souligne que les réformes fiscales de la Loi de finances 2021 présentent moult innovations. Notamment: les paiements électroniques qui sont accompagnés des quittances électroniques, la décrue des taux d’imposition, le renforcement de l’équité fiscale au travers des nouveaux canaux de paiement des impôts et taxes. Sur ce dernier point, la direction générale des impôts note que le virement bancaire se fait aux tarifs en vigueur en la matière et le paiement ‘par le téléphone portable au tarif maxiinum de 600 FCfa. Ceux des contribuables qui ne disposent pas de comptes bancaires ou de compte électronique auprès de Orange ou MTN, peuvent procéder au paiement en espèces dans les guichets des banques ou de la Campost. Toutefois, les frais liés à cette opération s’élèvent à 10% maximum et sont compris conformément’ à la loi entre 500 et 10 000 Fcfa fait la Dgi. Dans tous les cas, les paiements en espèces auprès des recettes des impôts sont désormais proscrits, insiste la Dgi.
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