Depuis le 31 décembre 2019, le groupe Bolloré n’est plus gestionnaire du terminal à conteneur au Port autonome de Douala (PAD). Mais ce n’est pas pour autant que le groupe français a baissé les bras. En effet, depuis cette décision des autorités, il a décidé de mener une lutte féroce pour ne pas perdre ce secteur clé du port de Douala. Le plan de riposte de Bolloré au niveau du Port de Douala est en marche ce avec une véritable mais-mise envisagée sur le terminal à bois et celui fruitier, mais aussi le site de stockage des huiles de palme pour exportations et la division du parc à véhicules automobiles du PAD. De solides relations Le groupe Bolloré aurait secrètement décidé d’opter pour un domaine qui lui est davantage propice: celui des grands pôles économiques internationaux. Pour ce faire, Bolloré entend sortir le grand jeu pour mettre en échec la régie mise en place par les responsables du PAD. Profitant de ses avantages acquis au fil des ans, il pourrait mettre en place une stratégie dénommée, dans le langage des milieux portuaires, la logique des filières, c’est-à-dire mettre à contribution toutes les compagnies maritimes internationales dans le coup. Le PAD étant une administration, ses relations ne sont pas aussi développées. Bolloré dispose de connections mondialement reconnues qjui peuvent lui fournir des informations utiles à tout moment et dans n’importe quel coin du monde en temps réels… Par exemple, on estime que son système informatique s’étale dans tous les grands pôles économiques de la planète. Ce qui facilite une fluidité dans la circulation des informations propices pour le traitement des différentes opérations maritimes et commerciales. A cela, s’ajoute le fait que Bolloré veuille profiter de la délicate situation des compagnies maritimes au port de Kribi pour sauter sur l’occasion. D’ailleurs, il aurait déjà participé avec Eximbank, au financement de la phase II du Port autonome de Kribi, à hauteur de 13 milliards de FCFA. Aussi, les responsables du groupe Bolloré sont bien informés dans l’affaire scandaleuse et explosive des abondants et juteux dessous de table empochés par certains membres du gouvernement ayant participé à la signature de la concession entre l’État camerounais et le groupe Bolloré, il y a quelque années. Ce qui se serait produit sous la double supervision des ministères des Transports et des Finances. De son côté, le PAD n’est pas resté les bras croisés. La Régie du terminal à conteneurs (RTC) fonctionne à merveille et fait des recettes inimaginables. Même si, sur le plan judiciaire, le PAD a entamé une contre-offensive à la Cour commune de justice et d’arbitrage (CCJA) à Abidjan contre l’ordonnance rendue le 31 décembre 2019 par le tribunal administratif du Littoral à Douala suspendant la résolution mettant en place la RTC.
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