Energy of Cameroon (ENEO) explique cette éventualité par les tensions de trésorerie qu’elle traverse. Dans un rapport publié sur les résultats obtenus à fin juin 2019, ENEO fait savoir : « La difficile situation financière que traverse l’entreprise impacte sérieusement la dynamique des dépannages. Les durées et fréquences d’interruptions, ainsi que le nombre de localités sans électricité, pourraient augmenter. » Impayés L’entreprise qui dit ne ménager aucun effort pour assurer la continuité du service, et travailler tous les jours, dans la limite de ses possibilités, pour fournir une énergie stable, se plaint d’évoluer dans « un contexte monétaire difficile marqué par des impayés qui s’alourdissent au fil des mois. A titre d’exemple, 15% de la production totale du pays, fournie à certains gros consommateurs en 2019, n’a jusqu’ici reçu aucune compensation financière ». Du coup, les interruptions d’énergie électrique sont plus fréquentes et durent plus longtemps en zones reculées notamment. Et c’est par secteur que la société distributrice d’électricité classe les principales causes de ces coupures intempestives. Ainsi pour le grand Nord la végétation, les câbles endommagés et les dommages divers sont indexés. Vétusté du réseau de transport A l’Ouest et au Nord-Ouest, de même que dans la Sanaga et l’Océan, ce sont les poteaux pourris et la végétation qui occasionnent des désagréments dans la fourniture d’électricité aux populations. Pour le Sud-Ouest et le Moungo, câbles endommagés, dégâts divers et poteaux pourris sont à l’origine des délestages. ENEO attend l’approbation des pouvoirs publics pour l’exploitation des forêts à l’Ouest. L’entreprise dirigée par Joel Nana Kontchou estime que la principale porte de sortie de la crise actuelle de rareté des poteaux bois. Pour davantage rehausser la qualité de service rabaissée par les incidents dus à la végétation, les travaux de nettoyage au Bulldozer des corridors des lignes critiques vont se poursuivre à l’Ouest, dans la Sanaga, l’Océan et à Yaoundé. Crise anglophone A en croire ENEO, les délais de réparations se rallongent de manière générale, à cause des difficultés d’accès dans le Centre, la Sanaga Océan et l’Est, de la situation sécuritaire dans le Sud-Ouest, le Nord-Ouest et le grand Nord, des difficultés d’approvisionnement en poteaux bois, et des difficultés de disposer de devises pour payer les fournisseurs à l’étranger. Par ailleurs, les performances en production ne connaissent une marge de progression satisfaisante. Elles sont ralenties par le rationnement suite à l’insuffisance de combustible dans certaines centrales thermiques, les incidents enregistrés dans des centrales thermiques, les travaux programmés dans les centrales de Songloulou, Ahala, Mape et Banyo. De plus, la surfacturation, les anomalies de facturation… restent des points de mécontentement pour les clients. Les taux et rythme de traitement des réclamations conséquentes restent en-deçà des attentes d’une clientèle de plus en plus exigeante.»
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