La direction de l’entreprise spécialisée dans la production d’eau minérale outrepasse la décision du Ministre du commerce. La découverte peu honorable du système d’embouteillage des eaux dans les contenants des usines Sano a choqué plus d’un. Archaïsme, négligence suffisent peu pour qualifier les manœuvres des travailleurs de cette entreprise d’eau minérale pourtant très appréciée sur le ’marché. Le Ministre du commerce a-t-il pris la résolution de suspendre pour une pértode de six mois toute pénétration de Sano dans les comptoirs camerounais. Mais la réaction de la direction de Sano a été prompte. L’entreprise promet de faire circuler ses produits dans les sites de ravitaillement nonobstant l’injonction de l’autorité administrative. Comme si de rien n’était. Elle prend pour alibi la non notification d’un dossier officiel signé du membre du gouvernement et adressée à son intention. Tout ceci crée un paradoxe en même temps que cela suscite la polémique. La note du Ministre du commerce s’est – elle limitée à une décision sans informer l’intéressé ? Quel jeu mènerait Luc Magloire Atangana Mbarga qui aurait pourtant signifié une suspension temporaire de Sano ? La libération un peu exagérée du secteur des eaux minérales a ouvert un grand boulevard à la transformation illicite de cette mine. Aucun contrôle des autorités sanitaires et de l’Anor ne s’opèrent pour vérifier le respect de la norme dans cette filière devenue un moyen pour les uns et les autres de s’enrichir dans la contrefaçon. Plus grave, les emballages indiquent de fausses inscriptions sur leurs étiquettes. Pareillement pour la qualité du produit, conséquence de nombreuses maladies qui touchent les populations, particulièrement celles des villes. Aussi le système de conservation des vendeurs d’eau laisse à désirer. Exposées aux intempéries de diverses natures les boissons passent le temps du mauvais conditionnement pour devenir plus tard des poisons lents. La vie dure permet malheureusement de s’offrir un produit de qualité douteuse à moindre coût. En plus du problème d’eau il existe également des cas de boissons alcooliques, des liqueurs en grand nombre contrefaits par les usiniers de la contrebande et du faux, en coaction avec des tenants des circuits et des boîtes de nuits pour berner les consommateurs en danger dans leur prise. Mais I’ État, taiseux devant tous ces vices feint de ne rien voir devant les camerounais à qui on donne la maladie et la mort volontairement.
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