L’enveloppe budgétaire du prochain exercice a atterri sur la table des députés le 25 novembre, avec des hypothèses de croissance en hausse, après des mois de repli. Le projet de budget 2021 déposé au Parlement le 25 novembre 2020, s’équilibre en recettes fet en dépenses à 4 865,2 milliards de FCFA contre 4 589,7 milliards de FCFA ressortant de la Loi de Finances rectificative du mois de juin 2020. Il affiche ainsi une augmentation de 275,5 milliards de FCFA en valeur absolue, et 6% en valeur relative. Elaboré sur des hypothèses prudentes d’une croissance économique estimée à 3,3 %, d’un taux d’inflation de 2,5% en deçà du seuil de convergence communautaire, après une remontée à 2,9% en 2020, d’un prix de vente du baril de pétrole sur le marché mondial à 43,8 dollars contre 41 dollars en 2020, et une pondération du déficit budgétaire global à 2,8% du PIB contre 4,5% en 2020, le budget 2021 envisage de parachever nombre de chantiers et de conclure nombre de réformes institutionnelles engagées. Aussi l’orientation de la politique budgétaire 2021 repose-t-elle sur la poursuite de l’effort de consolidation budgétaire qui vise la réduction progressive du déficit budgétaire à moyen terme, après la forte dégradation enregistrée en 2020, en vue de garantir la soutenabilité de l’endettement 2023, la dette publique du pays est projetée à 45% du PIB, loin du seuil communautaire fixé à 70% du PIB. «Il y a embellie contrairement à ce qui aurait pu être pensé. Mais, nous restons prudents parce que la crise n ’est pas encore totalement passée», indique un cadre du ministère des Finances. Avec une pression fiscale portée à 12,3% du PIB en 2021 contre 11,4% en 2020, les recettes budgétaires sont pondérées à 3 456,5 milliards de FCFA contre 2 950,5 milliards de FCFA en 2020. L’augmentation de 506 milliards de FCFA qu’affichent les ressources internes, soit 17,2%, permettra de mobiliser 2743,1 milliards de Fcfa au titre des recettes fiscales et douanières, 215 milliards de FCfa de recettes non fiscales. Le pétrole et le gaz sont en augmentation de 123 milliards de Fcfa en 2021 et vont générer selon le projet 3e Loi des Finances, 393 milliards de Fcfa. Les dons connaissent une croissance de plus de 4 milliards de Fcfa à 106,9 milliards de FCFA. Au chapitre des dépenses, les dépenses courantes qui comprennent les salaires, les achats, tronc, ferts et subventions plafonnent à 2 335,5 milliards. Les postes salaires qui se chiffrent à 1 009,3 miliards en 2021 contre 980,3 miliards en 2020 sont à l’origine de l’explosion des dépenses de personnel. «Les ressources destinées aux paiements des primes, indemnités et gratifications diverses aux agents de l’Etat dans la catégorie des autres dépenses de personnel, ont été maintenues à leur niveau de 2020, soit à 59,2 milliards», peut-on lire dans le projet de loi des finances. Les achats de biens et services plafonnent quant à eux à 759,9 milliards, en hausse de plus de 82 milliards de Fcfa, tandis que les transferts et subventions baissent de plus de 20 milliards de Fcfa à 507,1 milliards de Fcfa.
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