Douala : la négligence médicale coûte la vie à une femme enceinte de 9 mois.
Malgré le fait que l’enfant a pu être sauvé, le compagnon de la défunte compte saisir le Procureur de la République.
C’est une histoire pathétique. Dame Poprodze Sorelle, âgée de 26 ans, et enceinte de 9 mois, est décédée le 29 juillet à cause d’une négligence médicale. Selon une source familiale, ce jour, la dame entre en contractions et est conduite à la clinique la Bienveillance située à côté du marché Madagascar (un quartier situé dans l’arrondissement de Douala) pour une prise en charge medicale. Elle est accompagnée d’une proche parente.
« L’action approximative et hésitante du personnel de 8h à 16h aboutira à une césarienne forcée, et un montant de 275000 FCFA est exigée avant toute intervention. », rapporte une autre source.
Le compagnon de la dame, Tchaptchet Honoré, commerçant de son état en déplacement à Bangangté est immédiatement saisi. Il se débrouillera pour envoyer l’argent à la clinique La Bienveillance, dirigée par le Dr Soh Maurice.
Malheureusement, rien ne se passe comme prévu. L’opération pratiquée dans des conditions « douteuses » voire « approximatives », tournera au drame. Et pour cause, la patiente fait une grave et subite crise hémorragique. Une situation ingérable pour cette clinique « d’un autre âge qui ne dispose ni de poches de sang, ni d’ambulance, ni de brancard ou de civière. », regrette notre source.
Referement tardif
C’est ainsi que Dame Propodze, transportée à l’aide d’un drap dans l’ambulance arrivée après de longues heures d’attente, a rendu l’âme. Certainement avant ou pendant son referement tardif à l’hôpital Laquintinie de Douala, apprend-on.
Malgré le fait que l’enfant a pu être sauvé, le compagnon de la défunte Sorelle, Tchaptchet Honoré, compte saisir le Procureur de la République par l’entremise de son Conseil, Me Jacob Mbettang du Barreau du Cameroun.
De sources fiables, la clinique refuse de reconnaitre sa reponsabilité dans cette affaire. Toutes nos tentatives pour joindre le Dr Soh Maurice sont restées vaines.
En rappel, la négligence du corps médical est à l’origine de plusieurs morts un peu partout en Afrique subsaharienne, notamment au Cameroun.
