Déclaration du Ministre de la communication, Issa Tchiroma. sur l'affaire Mimi Mefo
Un groupe de terroristes a fait irruption dans la matinée du mardi 30 octobre 2018, vers 10 heures à Bambui, agglomération rurale située à 14 kilomètres de Bamenda dans l’Arrondissement de Tubah, Département de la Mezam, en vue d’attaquer la zone universitaire et la Brigade territoriale de Tubah. Au même moment, le Révérend Charles Truman Wesco de nationalité américaine qui passait par-là a reçu une décharge de plombs provenant d’un tir oblique de calibre 12 exécuté par un terroriste embusqué. Plusieurs plombs ont atteint la victime au niveau pariétal de son crâne, sous le maxillaire inférieur droit et au niveau de son épaule. Il succombera plus tard de ces blessures. Le Ministre Délégué à la Présidence de la République chargé de la Défense a publié un communiqué après cet incident, en indiquant qu’une enquête allait être immédiatement ouverte. Après les premiers éléments de ladite enquête fournis par les Officiers de Police Judiciaire de la Légion de Gendarmerie du Nord-ouest, la dépouille a été transférée à l’Hôpital Général de Yaoundé, où une autopsie a été pratiquée en présence des médecins légistes Camerounais et Américains, d’un représentant de l’Ambassade des États-Unis au Cameroun et du Commissaire de Gouvernement près le Tribunal Militaire de Yaoundé. Au cours de l’autopsie, les plombs extraits de la dépouille ont confirmé que les tirs ayant eu raison du Révérend Charles Truman Wesco provenaient bel et bien d’une arme de type calibre 12 utilisée comme on le sait, par les terroristes sécessionnistes opérant dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Les impacts laissés par les plombs occupent effectivement la partie pariétale droite du crâne, la face droite et l’épaule droite de la victime ; toutes choses qui confirment la position du tireur posté à la droite du véhicule, position occupée par les sécessionnistes lors de l’incident. Malgré les évidences qui viennent d’être citées, la nommée MIMI MEFO TAKOMBO, présentée comme une journaliste en service dans les médias audiovisuels du groupe Equinoxe a, dans un post daté du 30 octobre 2018 à l’adresse Mim237@Mimimefo237-2j, déclaré péremptoirement que le missionnaire américain a été tué par l’Armée camerounaise. Je donne ici l’intégralité de ce post publié en langue anglaise, je la cite : « Bambili in pictures ! Doors destroyed, houses ransacked, animals killed. It has the picture of a war zone, where civilians are caught by « stray bullets » targeted killings. A missionary has died today after he was shot by soldiers », fin de citation. Comme on peut donc le constater, les propos de madame MIMI MEFO TAKOMBO qui, en plus d’altérer la réalité des faits et de répandre des contrevérités manifestes, ne manquent pas de jeter un discrédit sur nos Forces de Défense, fortement préjudiciable au moral des troupes, alors qu’elles mènent un combat loyal et légal contre des hordes criminelles mues par un dessein sécessionniste. Convoquée pour en répondre à la Légion de gendarmerie du littoral le 7 novembre 2018, madame MIMI MEFO TAKOMBO y a été entendue puis déférée devant le Commissaire du Gouvernement près le Tribunal militaire de Douala. Madame MIMI MEFO TAKOMBO, qui bien entendu bénéficie de la présomption d’innocence, est poursuivie en flagrant délit, devant le Tribunal militaire de Douala pour les faits suivants : - propagation de fausses nouvelles, de nouvelles mensongères susceptibles de nuire aux autorités publiques ou à la cohésion nationale, faits prévus et réprimés par l’article 113 du code pénal ; - outrage aux corps constitués et aux fonctionnaires, incitation à la révolte contre le Gouvernement et les Institutions de la République, faits prévus et réprimés par l’article 154 du code pénal. La mise en cause a par la suite été placée en détention provisoire à la Prison centrale de New-Bell à Douala. © Issa Tchiroma