Cameroun :des proches de Mebe Ngo'o en larmes au TCS

Depuis le début de l’audition de l’ancien ministre, frères, neveux, tantes et connaissances affluent au Tribunal criminel spécial.L’ancien ministre de la Défense, Edgard Alain Mebe Ngo’o a passé sa troisième nuit dans l’une des cellules du Tribunal criminel spécial où il est auditionné depuis le 05 mars.Depuis le début de son audition, des membres de sa famille, belle-famille, connaissances et amis tiennent à l’accompagner pendant cette épreuve. Ils restent parfois très tard dans la nuit aux alentours du TCS. Au centre de leurs échanges, «la descente aux enfers de Mebe Ngo’o».La journée de mercredi a été particulièrement difficile pour ces derniers lorsqu’ils ont cru que l’ex-Mindef était conduit à la prison centrale de Kodengui, apprend-on dans les colonnes du journal le jour en kiosque ce 07 mars.En effet, ce mercredi à 12h, «les éléments du Groupement spécial d’opérations se mettent en place sur la ruelle qui conduit la sortie du TCS. C’est un dispositif muscle. Interdit de circuler directement. C’est un car de prison immatricule CE 512 qui sort, à l’intérieur Mebe Ngo’o. A 12h14 exactement, les éléments du GSO se rabattent dans leur voiture. La piste est libre», relate le journal. Au vu de la scène, les membres de la famille ont laissé éclater leur désarroi. Agenouillé sous un manguier, le petit frère de Bernadette Mebe Ngo’o s’écrie en langue Bulu «Mon Dieu nous sommes finis… Comment est qu’on vivra ? C’est un car de Kodengui, nous sommes finis…». A cote de lui, une autre de ses sœurs fond en larmes «le pacha de la famille s’en va, ce n’est pas possible». Pour cette autre dame abattue, «c’est la bouche des gens qui conduit notre frère en prison. Les gens qui venaient prendre les informations et divulguer. Maintenant j’espère qu’ils sont fiers», peut-on lire dans le jour.Et c’est l’un des cousins qui vient apaiser le climat. «Calmez-vous, ils ne vont pas encore à Kondengui, ils vont à la maison à Odza pour perquisitionner la maison». Des propos qui sont loin de rassurer un autre membre de la famille «et cela veut dire quoi ?», interroge-t-il. «On va juste fouiller son domicile sur ordre judiciaire, je suppose que c’est pour faire confronter avec ses déclarations lors de l’audition», rassure le cousin.A attendant le retour de Mebe Ngo’o au TCS ce jour-là, pour évacuer le stress, «certains se réfèrent aux tournes-dos et aux petits restaurants du coin… Dans ces coins de ravitaillement d’énergie, les commentaires vont bon train. Devant les bouteilles de bière et plats de nourriture chacun exprime sa consolation et sa désolation», poursuit le journal.Parmi les commentaires relayés dans le jour, celui de ce monsieur qui lance «c’était mon frère, c’est vrai qu’il n’a rien fait pour moi, mais je ne peux pas me réjouir de son sort». Ou encore ce frère et proche de l’ancien ministre qui s’exclame «si quelqu’un pouvait conseiller ces grands. Il est parti de la présidence au Mindef les gens lui disaient qu’on allait l’arrêter, il est arrivé aux Transports, il ne s’inquiétait toujours de rien. Moi à sa place j’allais me remettre en question et arrêter certaines choses».


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