Ambazonie : Beti Assomo défend ses éléments

Le ministre délégué à la Présidence de la République en charge de la Défense s’est exprimé ce 11 mars 2019, à l’ouverture de la première réunion d’évaluation sécuritaire au Cameroun pour cette année.Sur instructions du Chef de l'Etat, Paul Biya, le ministre de la Défense (MINDEF) a présidé ce lundi 11 mars 2019, la cérémonie d’ouverture de la première réunion d'évaluation sécuritaire au Cameroun pour l’année en cours. L’occasion pour Joseph Beti Assomo de présenter la situation sécuritaire de notre pays à ce jour.«Si elle est globalement sous contrôle, la situation sécuritaire du pays en ce moment, est marquée par de violentes convulsions sécuritaires, charriées par des menées des irrédentistes sécessionnistes et autres entrepreneurs du crime dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest», a reconnu le MINDEF. Ces menées, souligne Beti Assomo, «se traduisent par diverses souffrances, heureusement combattues avec courage, abnégation, détermination et professionnalisme par les forces de défense et de sécurité, au péril de la vie de leurs hommes et dans le strict respect du sacro-saint principe du renforcement du lien armée-nation; n’en déplaise aux partisans de la désinformation». «En tout état de cause, les forces de défense et de sécurité ne se laisseront jamais prendre à ce piège tendant à jeter l’anathème sur elles. Elles devront toutefois, comme elles l’ont toujours fait, sanctionner tout acte d’indiscipline contraire au règlement militaire», a-t-il indiqué. Le MINDEF prend la défense de l’armée camerounaise, qui fait l’objet de critiques de la part de plusieurs partenaires internationaux du Cameroun. Le 6 mars dernier, dans une déclaration à la presse, Michelle Bachelet, Haut-Commissaire aux droits de l’Homme des Nations Unies, a affirmé: «Le mois dernier, le Comité des droits socio-économiques a noté l’approche brutale des forces de sécurité face à la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, notamment la destruction d’infrastructures médicales, d’écoles et de villages entiers». Quelques jours auparavant, c’est Tibor Nagy, sous-Secrétaire américain aux affaires africaines, qui dénonçait «des actes terribles» commis par les forces de sécurité camerounaise. A travers la sortie de Beti Assomo, Yaoundé reste donc sur sa position: l’armée ne commet pas d’exactions au Nord-Ouest et au Sud-Ouest. Outre la crise dans les régions anglophones, la réunion ouverte ce matin sera l'occasion de faire le point sur la menace terroriste à l’Extrême-Nord, les enlèvements dans la région de l’Adamaoua et les répercussions des activités des rebelles centrafricains à l’Est.


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