Les récentes révélations du rapport 2022 de la Commission nationale anticorruption (Conac) au Cameroun ont mis en lumière un détournement de fonds au ministère de la Santé publique.
Le Billeteur du ministre aurait détourné la somme de 19 millions 580 mille FCFA destinée aux paiements des gratifications du personnel des services centraux du ministère pour les exercices 2019, 2020 et 2021. Seuls 5 bénéficiaires ont reconnu avoir perçu les montants alloués, alors que 167 personnes étaient censées en bénéficier. Les états de paiement transmis pour apurement étaient également truffés de faux numéros de Cartes Nationales d’Identité et de fausses signatures des bénéficiaires.
Cette affaire n’est malheureusement pas un cas isolé dans le secteur de la santé au Cameroun. Selon le rapport de la Conac, le secteur de la santé est l’un des secteurs d’activité ayant le plus grand nombre de dénonciations de corruption, représentant 6% des dénonciations reçues par la Commission. Les fléaux les plus dénoncés sont la vente illicite des médicaments, le détournement des malades, le détournement des primes et quotes-parts, ainsi que l’arnaque des malades.
Le préjudice financier subi par l’Etat du Cameroun en 2022 à cause des actes de corruption et des infractions assimilées est de 4,623 milliards de FCFA. Cela montre l’ampleur du problème de la corruption dans le pays et la nécessité de prendre des mesures pour y faire face.
Souece : actucameroun