[Économie]la demande en huile de palme brute s'accentue

L’association des raffineurs des oléagineux du Cameroun explique que les difficultés rencontrées autour de l’approvisionnement des huiles végétales dans les marchés se justifient par l’insuffisance de la matière première.Depuis décembre 2021, les consommateurs dénoncent de plus en plus l’absence de certaines huiles végétales dans les espaces marchands. Une situation qui a occasionné les spéculations de ces produits dans les marchés. Au lieu de 1150 ou 1200FCfa le prix homologué, le litre d’huile Mayor par exemple est vendue aujourd’hui au prix de 1350 à 1400FCfa. Cette situation est justifiée un déficit d’huile de palme brute, une matière première essentielle pour les industries. L’association des raffineurs et des oléagineux du Cameroun (Asroc) a fait une sortie ce 23 février à Yaoundé pour expliquer les difficultés à approvisionner les espaces commerciaux. L’Asroc est un regroupement d’industriels chargé de la transformation de l’huile de palme en huile végétale. Le marché camerounais est confronté aujourd’hui à un déficit de plus de 160 mille tonnes d’huile de palme brute pour une production nationale qui tourne autour de 400 mille. Chaque année, la demande en huile végétale est en augmentation alors que la capacité de production de la matière première reste faible pour satisfaire la demande. A cause du déficit d’approvisionnement des industries en huile de palme brute, les acteurs de la filière des oléagineux ont décidé de faire recours à l’importation de la matière première depuis quelques années. L’objectif de ces importations est d’éviter la pénurie des savons de ménage et d’huile végétale dans les marchés « Ces importations qui s’imposent à ce jour, sont une mesure conjoncturelle, appliquée dans l’attente du relèvement de la production nationale d’huile de palme », affirme Jacquis Kemleu Tchabgou, secrétaire général de l’Asroc brute. Avec le déficit de la matière première, les industries camerounaises qui produisent les huiles végétales n’arrivent pas à fonctionner à 50% de leurs capacités. Le déficit de plus de 160.000 tonnes va continuer à s’accroitre si les mesures concrètes ne sont pas prises par les pouvoirs publics. Le planting est l’une des mesures que propose l’Asroc pour faire face au déficit en huile végétale qui secoue actuellement notre pays : « L’Etat doit mettre à la disposition des ingénieurs agricoles d’énormes espaces pour planter. Le gouvernement doit également mettre les engrais à la disposition des ingénieurs agronomes. C’est l’une des solutions qui permettra à ce que les industries qui s’occupent de la transformation puisse avoir la matière première afin d’approvisionner normalement les marchés », affirme le secrétaire général de l’Asroc. La filière des oléagineux fait partie de l’une des huit branches d’activités du secteur de l’agro-alimentaire tel que décrit par l’Institut national de la statistique. Cette filière a été identifiée depuis le Document de Stratégie pour la croissance et l’Emploi (Dsce) remplacé par le Document de Stratégie nationale de développement (2020-2030) comme une filière de croissance. La filière des oléagineux travaille notamment pour approvisionner les marchés en savon de ménage, en huile végétale et en margarine.


ARTICLE PRÉCÉDENT ARTICLE SUIVANT

Ajouter un commentaire

Vous devez vous connecter pour ajouter un commentaire.

Commentaires