Sur les quelque 14 000 employés étrangers enregistrés au Cameroun, seuls 4 000 disposent d’un visa de travail. Les
Le Cameroun compte près de 14, 000 employés étrangers. Mais seuls 10 000 d’entre eux travaillant dans des entreprises publiques et semi-publiques ainsi que dans le secteur privé, sont en situation irrégulière.
Le ministre camerounais de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakary, multiplie les sorties dénonçant le jeu trouble des employeurs. Le 8 février dernier, à Douala, il est allé sensibiliser les entreprises dans la perspective d’une application intégrale des dispositions réglementaires, notamment l’article 22 alinéas 1, 2 et 3 de la loi de finances 2023, qui prévoit l’apposition d’un prélèvement sur le coût du visa de travail sur les contrats de travail des travailleurs étrangers.
Le Minefop n’a pas manqué de souligner sa gêne vis-à-vis des entreprises à propos des quotas officiels de main-d’œuvre étrangère. Les entreprises chinoises et indiennes sont particulièrement visées par cette campagne, notamment celles actives dans les grands projets d’infrastructures du gouvernement dont l’impact sur la lutte contre le chômage n’est pas vraiment perceptible depuis 2010.
Sur ce dernier point, les autorités camerounaises reconnaissent qu’il existe un énorme déficit de compétences locales par rapport aux normes internationales requises. Cette réalité rend impossible la mise en œuvre de la fameuse stratégie publique de « camerounisation » des emplois.
Malgré la volonté et la détermination du gouvernement de réserver les visas au personnel étranger en priorité au personnel de 10ème catégorie et plus, qui a la capacité d’assurer un transfert de technologie et de compétences aux nationaux, et d’accorder exceptionnellement des visas aux techniciens, manœuvres, ouvriers de manière contrôlée, pour des durées déterminées avec des mécanismes de remplacement des étrangers par des nationaux, le Minefop se heurte au problème du déficit de compétences nationales dans les domaines d’activités créateurs d’emplois.