Université de Ngaounderé : la grève suspendue pour 48 heures

C’est après 3 heures de négociation que les enseignants grévistes de la faculté des arts, lettres et sciences humaines (Falsh) de l’université de Ngaoundéré ont suspendu pour 48 heures la grève entamée depuis le 4 mars dernier. Au cours d’une réunion de conciliation tenue hier lundi 11 mars 2019 dans les locaux de ladite faculté en présence du recteur de l’université de Ngaoundéré, le doyen de la Falsh et le collectif des enseignants de la Falsh, les parties prenantes ont examiné les exigences posées par les enseignants de ladite faculté. Pour désamorcer le mouvement d’humeur qui paralyse la Falsh, le recteur promet de répondre aux exigences des enseignants grévistes en payant une partie des exigences des enseignants. « Les droits des enseignants de la faculté seront apurés en fonction des disponibilités. L’urgence pour nous est de rassurer les enseignants de la Falsh que dès ce mardi ils recevront dans leurs comptes bancaires ce qui les revient de droits. Les services financiers de l’université sont à pied d’œuvre », a promis Uphie Chinjé Melo, madame le recteur de l’université de Ngaoundéré. Le recteur a décidé également de la création de deux points focaux des enseignants pour le suivi des dossiers financiers de la Falsh jusqu’à l’agence comptable de l’université de Ngaoundéré. Information confirmée par le communiqué signé par 24 enseignants de la Falsh. Face à ces mesures, les grévistes suspendent la cessation d’activités les 11 et 12 mars en attendant l’effectivité des paiements. Toutefois, « la grève reprendra le mercredi 13 mars dès 7h 30, si les droits ne sont pas virés à ladate promise », fait savoir le collectif des enseignants de la Falsh. Selon le collectif des enseignants de la Falsh, il s’agit d’une mesure provisoire pour donner une chance au recteur. « La grève est suspendue mais le travail n’a pas encore repris. Les copies des examens de rattrapage ne sont toujours pas corrigés et les cours n’ont pas toujours repris » confie un enseignant de la Falsh. Pour le collectif des enseignants de la Falsh les déclarations des autorités universitaires dans les médias visent à jeter du discrédit sur le mouvement encours et dénonce l’attitude irresponsable et frisent le mépris du corps enseignant de la Falsh. « Cette fois, nous irons au bout. Dès ce mercredi matin si rien n’est fait la grève reprendra et nous passerons à la vitesse supérieure » confie un enseignant gréviste de la Falsh. Le débrayage en-cours ne concerne pas que les enseignants de l’université de Ngaoundéré. Le personnel d’appui de cette institution est aussi en grève. Ils réclament depuis le 4 mars dernier l’application des textes portant sur la revalorisation des allocations et autres primes liées à leur fonction.« Le ministre de l’enseignent supérieur nous a confié que l’application de ses textes ne dépend que des universités. Il ne voit pas pourquoi les recteurs refusent de le faire » explique le vice-président national du Synapauc. Selon les responsables locaux du Synapauc, les 379 personnels d’appui la grève ne s’arrêtera lorsque toutes leurs revendications seront prises en compte. « Il s’agit de notre survie et nous allons nous battre jusqu’au bout » déclare Alexandre Kombang, le vice-président du Synapauc. Pour Uphie Chinjé Melo, recteur de l’université de Ngaoundéré, cette situation est indépendante de son administration et que le débrayage actuel n’est pas l’apanage de son institution universitaire. Elle appelle les enseignants à apprendre à résoudre les problèmes sans manifester. Pour le moment, les portes des amphis sont fermés alors que la rentrée du second semestre était prévue pour le 04 mars dernier


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