[Société]une famille reclame près de 9 milliards fcfa à cotco à belabo

Indignée par le mépris et l’indifférence de cette société, les membres de cette famille ont manifesté leur colère le 17 mai dernier en souhaitant l’intervention du chef de l’Etat. Devant la grille d’entrée de l’aérodrome de Belabo, une vingtaine de membres de la famille de feu Gbamana Gilbert en colère. Pancartes en mains, tous manifestent pacifiquement pour réclamer une indemnisation dans le cadre du litige foncier qui les oppose à la Cameroon oil transportation company (Cotco). « Pourquoi nos autorités ne disent rien sur cette affaire ?, Trop c’est trop !, Lorsqu’un bébé a trop pleuré, même la pression des gencives peut provoquer une gangrène ; Cotco plus de 20 ans d’exploitation abusive », pouvait-on lire. Ces manifestants qui ont fait preuve de retenue accusent cette société engagée dans la construction, l’exploitation et l’entretien du Pipeline Tchad-Cameroun d’« abus de position et de confiance ». La piste d’atterrissage de l’aérodrome construit dans la zone de Belabo-village se trouve sur leurs terres. « Lors du terrassement pour la construction de cet ouvrage en 2001, la société Cotco a empiété sans accord préalable de notre famille sur une bonne partie de notre terrain qui ne lui avait pas été vendue. Sur les 15000 m2 titrés que disposait la famille, notre père avait seulement vendu 1500 m2. Mais Cotco s’est accaparé de tout cet espace », explique Meyong Lombard, fils de Gbamana Gilbert et chef de famille. C’est ainsi que l’affaire a été portée devant les autorités compétentes. Dans un premier temps, il a été convenu d’un premier dédommagement d’un montant de 19,740 millions de francs Cfa qui a été versé à la famille. Une autre indemnisation d’un montant de 575 millions de francs Cfa avait été prévue par la société mise en cause. Malheureusement depuis 20 ans, et malgré les différentes correspondances de la famille pour obtenir réparation Cotco n’a plus réagit. « Les responsables avaient promis une rencontre avec la famille. Jusqu’aujourd’hui personne n’est venu nous voir », explique un membre de la famille. Les plaignants soutiennent aussi avoir saisi la société pour réclamer le non-respect de l’acte portant atterrissage des avions convenu sur une durée de 07 ans à raison de 250.000 francs Cfa par atterrissage. Entretemps, Cotco a entrepris d’agrandir sa piste d’atterrissage sans morcellement et sans accord des propriétaires du site qui subissent plutôt des menaces de la société. Une indemnisation « Toutes nos cultures ont été détruites. Nous avons saisi le sous-préfet, le maire, le préfet du Lom-et-Djèrem, le procureur général bref, tous sont réservés sur cette affaire », affirment les membres de la famille. Après 20 ans d’exploitation de cet aérodrome, la famille Gbamana Gilbert réclame tout calcul fait une indemnisation de 8 milliards 438 millions 750 mille francs Cfa à Cotco. Ils disent avoir saisi le premier ministre et le président de la République par courrier pour solliciter son arbitrage dans ce litige. « Et si cette situation n’est pas réglée, nous allons user de tous les moyens à notre disposition pour rentrer en possession de notre patrimoine », préviennent les plaignants. Les pouvoirs publics ont donc intérêt à prendre des mesures nécessaires pour régler cette affaire. Car dans la région de l’Est, des manifestations du genre ont souvent donné lieu à des barricades, à la mise à feu de pneus et à des incendies, et parfois à des affrontements mortels avec la police antiémeutes.


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