Célestin bedzigui ‹‹ combien parmi la diaspora ont une carte d'électeur ? ››
Lire la réaction de l’homme politique à la suite des incidents de Genève contre le séjour du président Biya à l’étranger. Absolument inacceptable, essentiellement antipatriotique, tels sont les qualificatifs qui nous viennent à l’esprit lorsque nous parviennent les informations sur les manifestations organisées par certains de nos compatriotes pour exprimer leur désaccord à l’occasion du séjour du Président en Europe. Autant je cherche encore à comprendre l’opportunité d’un tel voyage, autant me vient à l’esprit le fait qu’aucun pays au monde ne voit ses citoyens afficher un tel ensauvagement politique, une exception camerounaise dont notre pays pourrait se passer. Si le fond des raisons évoquées pour critiquer ce régime est prégnant, c’est la forme choisie et la méthode utilisée pour le faire qui se doivent d’être critiquées fermement. Les Camerounais restent dans leur immense majorité légitimiste, fière et de l’image, et du prestige de leur pays. Les actes posés et portant atteinte à ces valeurs suscitent comme un rejet par une très large frange de la population camerounaise de ceux qui les animent et de celui que certains voient comme leur inspirateur. Comme on le si bien, plus improductif, tu meurs. ..Car en choquant l’opinion. Ceux qui posent ces actes renvoient les populations dans les bras de ceux qu’ils croient combattre ou affaiblir. Tout homme politique avisé le comprend… Nos manifestants sur les pavés de Genève le comprennent- ils ? De surcroît, combien parmi la diaspora ont un carte d’électeur ? Et si je me risque au chiffre de 1%, je suis sûr que je ne serai pas loin de la vérité. Ce sont ces constats révélateurs de l’improductivité de ces postures qui déterminent ma réaction sur deux perspectives. En tant qu’Autorité Traditionnelle, ces actes sont une violation de la règle d’or de nos traditions qui commande un respect et une considération absolus pour le » Patriarche » qu’est en ce jour le Président Biya dont je suis, en veillant a respecter les formes, l’un de ceux qui ne se privent pas de critiquer certaines des décisions du Gouvernement. Pour le Leader politique que je suis, ces actes relèvent d’une impudicité acitoyenne qui répudie les prétentions de ceux-là qui croient ainsi agir dans l’intérêt du peuple Camerounais. Ils se trompent lourdement. Le Président de la République est une institution qui incarne le Cameroun, plus encore lorsqu’il séjourne hors de nos frontières. Les désaccords que nous citoyens pouvons avoir sur certains points de gouvernance de notre pays ont leur champ naturel d’expression qui est l’espace médiatique domestique, celui du Cameroun pouvant être considérée comme l’un des plus ouverts au monde. Je puis l’affirmer puisque je n’en use sans restriction aucune lorsqu’il s’agit de signaler à l’opinion ou au gouvernement la position de mon parti sur tel ou tel aspect de la politique. C’est ainsi que se vit sainement la démocratie qui permet au citoyen de s’exprimer sur la gestion de la Cité. Cette vision des choses et cette posture s’avère tout à fait différentes de la pratique affichée par ceux de nos compatriotes qui s’attellent plutôt à s’attaquer pour les salir à l’image et aux symboles du Cameroun à travers des attitudes outrancières à l’égard du Chef du Chef de l’Etat. Il y a quelques années, j’ai été moi-même à la tête de CAMDIAC un Mouvement dont l’ambition était de fédérer les diasporas camerounaises de tous les pays. Dans ses manifestations, jamais nous ne nous sommes allés à porter atteinte à l’image du Cameroun, tout en posant des actes déterminés contre le régime. Je me souviens des initiatives engagées auprès de la Commission des Droits de l’ Homme en faveur des » détenus » pour des raisons politiques maquillées en délits de bien commun. Je pense encore à l’initiative de collecter des signatures pour une pétition demandant la mise sur pieds d’une Commission d’enquête internationale après les massacres de 2008. Et lorsque nous avons compris que c’est sur le terrain au Cameroun que devait se dérouler le combat politique et nous sommes rentrés au pays. Aujourd’hui, nous demandons à nos compatriotes de la diaspora de suivre notre exemple. Ce qui se passe aujourd’hui à Genève est donc un choix délibéré d’un mode d’action et d’expression politiques de certains activistes. La gravité des conséquences des forfaits résultant de ce choix commande que soient prises des mesures de sauvegarde du prestige du Cameroun et du respect de ses institutions. Sa Majesté Célestin Bedzigui Président du PAL