Massacres dans le noso : l'effet ngarbuh

Depuis la publication du rapport sur les évènements survenus dans l’arrondissement de Ndu, département du Donga Mantung, les groupes séparatistes et les milices terroristes font des témoignages accablants, images à l’appui, sur des tueries perpétrées par des bandes armées, autrefois mises sur le dos des forces de défense. Le feuilleton des actes de barbarie et de sauvagerie perpétrés par des bandes armées terroristes, autrefois attribués aux militaires et autres forces de sécurité et de maintien de l’ordre, connaît de retentissants rebondissements depuis la publication par la présidence de la République, du rapport sur les évènements de Ngar-Buh. En fait, la guerre sanglante que se livrent les chefs de factions terroristes, entraîne avec elle son flot de révélations. C’est ainsi que dans la nuit du 27 au 28 avril dernier, un combat entre groupes terroristes rivaux a fait 23 morts à Ndop, région du Nord-ouest. Ces exécutions sommaires d’anciens « frères de lutte » d’hier sont la conséquence des révélations fracassantes, doublées de menaces de traduction devant la CPI de certains groupes et leaders abrités aux Etats-Unis. Ce qui a occasionné des dissensions dans l’internationale sécessionniste basée aux Etats-Unis et en Occident. Aujourd’hui, tous les massacres autrefois mis sur le dos de l’armée sont revendiqués par des milices sécessionnistes dans des vidéos qui fuitent ici et là. La dernière sauvagerie en date est celle de Bangang dans le Sud-Ouest. Ce village situé dans le Lebialem a subi le 9 Septembre 2019 l’une des pires atrocités jamais vécues par des habitants d’une localité. Dans la vidéo ayant fuité le 19 avril dernier, l’on voit des terroristes, déchaînés, massacrer des femmes, des enfants, des adultes, des animaux, incendier des maisons. Bref, derrière leur passage, tout n’est que ruine et désolation. Plantations, élevage de poulets, etc., tout passe sous les balles, les coups de machettes, de poignards et le feu des hommes d’Ayeke, le chef de guerre de cette zone. Et comme à leur habitude, l’on peut les entendre exulter de joie devant le spectacle macabre qu’ils viennent de commettre. « Nous n ’avons plus besoin de ce nom de Bangang dans ce pays. Voici Bangang ! Tout est par terre ! Partout, les champs de plantains sont détruits. Nous ne voulons plus rien voir à Ban-gang. Toutes les maisons sont incendiées », jubilent les assassins. Au-delà de ce massacre, d’autres exécutions sommaires ont eu lieu rien qu’au cours de ce mois d’avril dans diverses localités du Nord-Ouest. C’est ainsi que les villages Bakundu, dans le Nord-Ouest, Bokosso, Kroukoue dans l’arrondissement de Batibo, fief du dangereux criminel Lucas Cho Ayaba, des villages entiers ont été incendiés, rasés par des milices terroristes conduites par Ikekou, « Spiritu » ou encore « Big Number ». Au passage, des dizaines de villageois, y compris des enfants de moins de 10 ans, sont massacrés, d’autres enlevés. Quelques jours plus tôt, soit le 20 mars 2020, d’autres exécutions sommaires eurent lieu sur la place publique à Vekovi dans le Bui. Des terroristes assassinaient la sœur et l’époux du couple Faye, membres du RD PC, après leur avoir estoqué une somme de 4, 3 millions Fcfa devant une population médusée. Un couple a également été froidement assassiné le même jour par les mêmes bandes armées. Il n’est pas jusqu’aux leaders terroristes cachés aux Etats-Unis qui ne s’indignent face aux tueries de leurs frères de lutte. L’un d’entre eux, Tapang Ivo Tanku, révèle que des civils, les mains liées, ont été exécutés lâchement et sauvagement le 21 Avril 2020 par des milices séparatistes commandées par Chris Anu dont le frère n’est autre que le terroriste Field Marshal, caché dans le Lebialem, région du Sud-Ouest.


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