Transport clandestin : les syndicats accusent le gouvernement

La situation ne réjouit pas du tout les syndicats des transporteurs routiers. Ces deniers ont convié la presse ce 25 avril 2019 pour dire leur mécontentement. «Allez devant l'hôtel Hilton, toutes ces voitures appartiennent aux pontes du régime, aux magistrats et aux officiers en leur rang et grade. Ces véhicules ont pour unique pièce la carte de visite de leur propriétaire que le chauffeur présente pour échapper à tout contrôle. Mais ce sont des taxis! Ces voitures aussi luxueuses soient-elles devraient être peintes en jaune et avoir un numéro de portière. Vous voyez pourquoi on dit que les pouvoirs publics sont complices du transport clandestin qui mène une concurrence déloyale aux vrais transporteurs eux qui payent toutes les taxes au trésor public». Pour illustrer d’avantage la collusion entre les pouvoirs publics et le busines du transport clandestin, les syndicalistes évoquent l’inertie qui règne au sein du comité national de lutte contre le transport clandestin. A en croire ces derniers, au sein de cette structure logée au premier ministère, rien de sérieux n’est fait pour endiguer le phénomène de transport clandestin. «Le comité national de lutte contre le transport clandestin a été mis sur pied en 2015. Depuis ce temps on ne fait pas grand-chose là-bas. Je le dis parceque j’en suis un membre» martèle un syndicaliste.Depuis peu, les professionnels de la route ne cache plus leur envie de tordre le cou aux renégats de la route. C’est pourquoi dans l’espoir de voir les choses évoluer, ils ont saisi le préfet du Mfoundi par voie de correspondance. Dans ce manifeste, les syndicalistes exigent de lui des mesures de rétorsion contre le transport clandestin. Notamment, le rétablissement de la police municipale, le déguerpissement des moto-taxis du centre-urbain de Yaoundé et l’instauration d’une unité mobile d’intervention à laquelle on associerait des forces de l’ordre. Dans l’éventualité ou leur doléances ne seraient pas prises en compte, les syndicalistes envisagent d’organiser un sit-in au premier ministère.


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