[Sport]Me Happi désigné président de la commission électorale de la CAF
Dernière minute: Me Dieudonné Happi désigné Président de la commission électorale de la CAF « Le Camerounais Me Dieudonné HAPPI vient d´être désigné président de la commission électorale de la CAF », a appris la rédaction de Camerounweb. Ancien président du comité de normalisation de la Fecafoot, Me Happi aura la lourde tâche dorganiser les élections des membres du comité exécutif et du président de la CAF qui auront lieu le 12 mars à Rabat au Maroc. Pour succéder au Malgache Ahmad Ahmad, 5 cinq candidats sont en lice: Augustin Senghor, président de la fédération sénégalaise de football , Jacques Anouma, ancien président de la fédération ivoirienne de football, Patrice Motsepe , président du club sud-africain des Mamelodi Sundowns, le Mauritanien Ahmed Yaya, qui dirige la fédération de son pays et Ahamd Ahmad lui même. Qui est Me Happi? Cest un avocat qui correspond trait pour trait à la représentation que lon se fait de cette profession auréolée de prestige. Où le paraître lemporte sur lêtre. Où le chic et le clinquant sont la règle. Où lon cultive lart de la rhétorique et des tournures de phrases à nen plus finir. Il ne faut donc surtout pas être un homme pressé lorsquon aborde Maître Happi. Car son visage ferme sillumine instantanément et il devient intarissable avec de grands gestes expressifs. Pourrait-il en être autrement pour cet homme né le 26 novembre 1951 qui a réalisé son rêve denfance, celui dêtre avocat. Cest cette ambition tenace qui a guidé sa scolarité tel un fil dariane. Après des études secondaires aux lycées de Buéa et de Manengouba, il passe finalement son bacc dans un lycée français. Dès lors, le jeune Dieudonné se voit déjà. Il se plonge résolument dans des études de droit aux universités de Rouen et dAngers. Un Deug, une licence et une maîtrise en droit sont au bout de son cursus. Létudiant se rapproche ainsi de son rêve. Parti du Cameroun en 1977, il prend lavion du retour en 1981 où il a rendez-vous avec son destin. Admis en stage davocat en 1983, il peut en 1985 enfiler la tant désirée robe noire qui lui permet de siéger au sein de lordre national des avocats. Fuyant la saturation qui guette les grandes cités Douala et Yaoundé, il se met dans la peau de pionnier en allant ouvrir son cabinet dans la toute nouvelle province de lExtrême-Nord.D'année en année et au fil des procès, sa notoriété va crescendo. Comme en ce mois de lannée 1991 où il plaide au palais de justice de Maroua la cause de lancien directeur de la sécurité présidentielle du président tchadien déchu Hisseine Habré. De Dakar où il sest exilé, lex homme fort de Ndjamena téléphone régulièrement à lavocat pour prendre les nouvelles de son protégé, accusé de meurtre en terre camerounaise sur fonds de règlements de comptes entre anciens barons du régime. Me Dieudonné Happi fait donc désormais partie du cercle très restreint des avocats qui comptent lorsquil se laisse piquer par le virus de la politique à la faveur de la brise démocratique qui souffle dans les années 90. Par opportunisme ou par réalisme, il sembarque dans la mouvance qui a le vent en poupe : les forces du changement. En deux temps trois mouvements, il se retrouve coordonnateur dans le Grand-Nord de lUnion pour le changement ensemble hétéroclite dassociations et de partis politiques qui soutiennent la candidature de Ni John Fru Ndi à la présidentielle doctobre 1992. Mais le chairman au faîte de sa popularité tombe de haut, Il perd. Nombre de ses partisans se dispersent. Me Happi fait le mort. Il ne redescend dans larène politique quen décembre 1995 lorsquil adhère à lUndp dont il devient rapidement un membre influent en accédant au bureau politique. Il sera même conseiller municipal à Maroua de 1996 à 2002. Ceux qui cherchent des exemples dintégration nationale sont servis.