Le 14 septembre 2020, le Tribunal Arbitral du Sport sis à Lausanne, a rendu la sentence dans la cause opposant la Fécafoot à la Ligue de Football professionnel du Cameroun (Lfpc). L’arbitre unique a jugé que la suspension de la Ligue était illégale depuis le 18 octobre 2019 et a réhabilité la Ligue dans ses droits, notamment en ce qui concerne l’organisation des championnats professionnels. Dès le prononcé de cette sentence, la Fécafoot le 15 septembre 2020, s’est fendue d’un communiqué par lequel elle prenait acte de la sentence du Tas et réservait néanmoins son exécution à l’approbation7 de ses organes que sont le Comité exécutif et l’Assemblée générale. Redoutant un enlisement déjà observé par le passé, le ministre des Sports et de l’Education physique, a réuni, le 17 septembre 2020, les responsables de la Fécafoot et de la Ligue et leur a indiqué la position du Gouvernement qui se déclinait en «l’application immédiate et sans réserves» de la sentence rendue par le Tas. Le 24 septembre 2020, la Fécafoot, plutôt que de faire exécuter la sentence, a estimé que le mandat du Président de la Ligue était échu et en prime, fait signer des résolutions tendant à accorder à la Fécafoot le droit de nommer le Secrétaire général de la Ligue en parfaite violation de ses propres Statuts ainsi que ceux de la Fifa. Cette attitude de défiance de la Fécafoot vis-à-vis des pouvoirs publics n’est pas nouvelle. Le 22 août 2019, le Comité exécutif de la Fécafoot a procédé de façon illégale à la suspension de la Ligue. Informé de cette situation, le Premier ministre, chef du Gouvernement, avait répercuté au ministre des Sports et de l’Education physique, les très hautes instructions du chef de l’Etat, tendant à l’apaisement et au maintien des élus de la Ligue jusqu’au terme de leur mandat initialement prévu en juillet 2020. Convoquée par le ministre des Sports à une réunion de concertation, la Fécafoot a, bien qu’ayant pris connaissance des prescriptions du Premier ministre, décidé de poursuivre sa démarche cavalière non sans informer la Fifa d’une menace d’immixtion du Gouvernement dans les affaires internes de la Fédération. Agissant de la sorte, elle a brandi une menace de suspension du Cameroun et donc mis le Gouvernement dans une position de chantage. Elle récidive donc, alors que les conséquences de ses agissements antérieurs ne sont point résorbées. L’une des conséquences prévisibles de cette folie est la désignation des clubs Coton Sport et Pwd de Bamenda comme clubs devant représenter le Cameroun aux compétitions africaines. Ces deux clubs sacrés vainqueurs des championnats organisés par le Comité technique transitoire de la Fécafoot, ne peuvent valablement pas représenter le Cameroun à ces compétitions. La décision du Tas dit que la suspension de la Ligue est illégale depuis le 18 octobre 2019. C’est dire qu’en réalité, depuis.cette date, le Comité technique transitoire est illégal et les compétitions organisées sous son égide le sont également. Cette désignation fait donc peser sur nos équipes internationales, la possibilité que des réserves de qualification soient systématiquement effectuées sur chacune de leur participation à cette compétition. Comment donc comprendre un tel entêtement de la Fécafoot, alors et surtout qu’à la réunion du 17 septembre 2020, le ministre des Sports et de l’Education physique a pris à nouveau le soin de donner lecture des prescriptions du Chef de l’Etat, répercutées par le Premier ministre, autrefois ignorées par la Fécafoot? Pour poursuivre leur effronterie, le président de la Fécafoot a décidé de nommer un nouveau secrétaire général à la Ligue en flagrant mépris des textes en vigueur. Evidemment une nomination considérée comme nulle et de nul effet à la ligue qui s’est vue conforter dans sa position par la mise à sa disposition d’une vingtaine de stades pour organiser le prochain championnat professionnel. Nous tirions déjà la sonnette d’alarme dans notre édition de la semaine dernière. Le Gouvernement devrait prendre acte de la défiance des instructions du chef de l’Etat par une bande de copains et de coquins, qui ont visiblement un problème avec l’autorité présidentielle. Rien de surprenant, il parait que c’est dans l’air du temps. La Fécafoot ne saurait une République dans la République. Il faut que cela cesse et que force revienne au Droit et à l’Etat Perdre l’organisation du Chan 2021 et de la Can 2022 à cause d’une suspension provoquée par une bande d’irresponsables et d’antipatriotes, s’apparente tout simplement à une atteinte à la sécurité de l’Etat et à de la haute trahison. L’ordre doit être rétabli après toutes réalisations et les dépenses effectuées par l’Etat pour l’organisation de ces deux échéances. Il n’y a pire moyen pour tuer notre jeunesse qui attend beaucoup de ces deux grands rendez-vous.
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