Fecafoot : la candidature de samuel eto'o pourrait être recevable

Christian Ntimbane Bomo qui met en avant cette analyse surfe sur la question de la citoyenneté qui n’est pas la nationalité. « En lisant les textes réformés de la Fecafoot en circulation sur le net, sous réserves qu’ils soient vrais, il en ressort que l’une des conditions pour être président de la Fecafoot, est : » Être citoyen camerounais » Il est important de préciser en droit que la citoyenneté ne renvoie pas toujours à la nationalité. La citoyenneté est la reconnaissance des droits politiques d’un individu par une Communauté, un État, une région, une ville … Par exemple droit de vote », relate Me Christian Ntimbane Bomo dans une analyse. Pour cet acteur de la société civile critique, la nationalité quant à elle renvoie aux droits civils personnellement attachés à la personne. Par exemple : naissance, nom, filiation… « Ainsi on peut être citoyen d’un pays, sans avoir sa nationalité ou alors parce qu’on a obtenu une certaine reconnaissance politique. C’est le cas du droit de vote accordé aux étrangers ayant résidé un certain nombre d’années dans un pays », ajoute-t-il. Nationalité française « Les expressions comme citoyen de la ville de Kribi, de New-York, de Douala alors qu’on n’a pas ses origines dans ces villes, indiquent bien ces situations. Être citoyen camerounais n’étant pas défini par aucun texte, cette expression ne saurait être juridiquement considéré ou assimilée à la nationalité. En français il est expressément indiqué que pour avoir la citoyenneté française, il faut avoir la nationalité française. Ainsi fixer la condition de citoyenneté camerounaise sans en indiquer le sens et les contours ne lui confère point d’équivalence au mot nationalité », poursuit-il. Selon l’avocat au barreau du Cameroun, la citoyenneté camerounaise, en se référant à la définition juridiquement établi en droit universel, faute d’une définition nationale, peut se matérialiser sur le plan des droits politiques. C’est le cas de la remise d’un passeport camerounais à une personne étrangère pour des loyaux services rendus au Cameroun. Samuel Eto’o « Car un État est libre de donner son passeport à un étranger. Le texte de la Fecafoot ayant évoqué la citoyenneté en lieu et place de la nationalité, vient d’ouvrir une brèche à la candidature de Samuel Eto’o, qui est bel et bien citoyen camerounais car ayant ses papiers officiels camerounais. Le tribunal arbitral du Sport, sait bien faire la différence, mieux la distinction entre citoyenneté et nationalité », conclut Me Christian Ntimbane Bomo de la Société Civile des réconciliateurs.


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