Jusqu’ici, les sélectionneurs nationaux des catégories U23, U17, U15 n’ont ni contrats, ni salaires. Au même moment, une enveloppe de 4 milliards a été débloquée en début d’année par le ministère des. Finances pour la gestion courantes des équipes nationales. S’il peut se lever un matin et décider de l’avenir des sélectionneurs nationaux du Cameroun comme ce fut le cas avec Clarence Seedorf après la Coupe d’Afrique Nations en Egypte, où encore de qui s’assiéra sur les bancs de touches des A et A’, malgré l’interdiction de la FIFA de voir les Etats s’ingérer dans les affaires des Fédérations sportives, le pouvoir de Narcisse Mouellé Kombi ne s’arrête presque plus. Il va même jusqu’à décider de qui signera ou pas les contrats et comment les salaires et primes se passeront désormais dans les sélections nationales. Son humeur, les autres en subissent désormais. Une source au ministère des Sports et de l’Education physique (Minsep) nous confie d’ailleurs que : « Depuis plusieurs mois, les propositions de contrats et salaires des entraîneurs nationaux ont été déposées sur la table du Minsep, aucune suite et explication ne sont données à la requête de la Fédération. ». D’ailleurs, à son retour du Brésil et après avoir été limogé du banc de touche des Lions U17, Thomas Libiih confirme d’ailleurs la thèse du bénévolat qui se poursuit sur le banc de touche des Lions. « C’est le dernier de mes soucis. Je travaille dans les sous-quartiers de la République avec des gamins sans contrepartie. Je ne suis pas payé. J’ai 430 jeunes, 5 équipes en Ligue. Je me bats pour le football car le football m’a tout donné ». Les coachs vivent désormais des primes qui n’arrivent pas toujours. D’ailleurs, ce jeune footballeur dépité confie que : « C’est le statut qu’on a dans cette sélection qui nous pousse parfois à accepter tout ce qu’on vit. On n’a pas de salaires, nous ne sommes pas protégés par quoi que ce soit. Mais vous savez l’environnement de notre pays, faire toujours les choses à l’envers. On s’est forcément habitué à cela ». Chez les U23, actuellement au Caire dans le cadre de la CAN, c’est la même situation. Rigobert Song et tout son staff n’ont pas d’engagements contractuels avec l’Etat du Cameroun. Pas de salaires également à leur actif depuis leurs nominations le 18 octobre 2018. Les primes, personne ne connait combien et quand se déroulent les paies. Pourtant les dispositions sont comprises dans le décret du 26 septembre 2014 signé par le chef de l’Etat, Paul Biya. « Les ressources destinées au paiement des primes visées sont allouées par l’Etat à la Fecafoot sous la forme d’une subvention. Six mois avant le début d’une phase finale d’une Coupe du Monde, trois mois avant le début d’une phase finale d’une CAN ou d’une participation aux Jeux Olympiques. Deux mois avant pour les autres compétitions officielles et un mois avant un match officiel de phase de qualification quinze jours avant un match amical ». D’ailleurs, avant leur départ pour le Caire, ce membre du staff technique confiait que : « Les enfants ne sont pas édifiés sur combien ils gagneront dans ce tournoi. Même le cas des primes de participations. Les enfants sont justes enthousiastes comme c’est une CAN ». Le ministère en charge des Sports ne semble pas préoccupé à ce sujet. La Fecafoot se bat à honorer à tous les engagements sportifs internationaux de peur d’être suspendu. Une carence financière qui n’est pas explicable vu l’enveloppe annuelle reçue par le ministère des Sports et de l’Education physique (Minsep) soit 4 milliards de F CFA pour gérer les problèmes ponctuels des sélections nationales. Une somme qui jusqu’ici manque de traçabilité dans sa gestion parce que son utilisation ne se ressent pas sur les sélections nationales de football. Sa destination ? Ils sont peu qui vous diront où l’argent se trouve en ce moment. En face, la Fecafoot se bat comme elle peut pour sauver les meubles. Elle-même asphyxiée financièrement.
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