‹‹ les poulets congelés ne sont pas autorisés d'importation au cameroun ››

François Djonou, le président de l’Interprofession avicole du Cameroun, surfe ici sur cette actualité qui alimente l’actualité au pays de Paul et Chantal Biya. Au Cameroun, depuis quelques temps, la rareté du poulet est une réalité dans les marchés. Difficile alors de savoir ce qui peut expliquer une telle situation. François Djonou, le président de l’Interprofession avicole du Cameroun a échangé avec nos confrères du quotidien gouvernemental Cameroon Tribune. Il soutient que cette pénurie dans les marchés est due à la pandémie du coronavirus. « Notre source d’approvisionnement en reproducteurs et œufs à couver, c’est l’Europe. Depuis que la crise sanitaire du Covid-19 sévit dans le monde, les vols commerciaux qui transportaient les intrants avicoles ont été fortement réduits entre le Cameroun et l’Europe. Cette situation s’est aggravée avec l’apparition de la grippe aviaire dans les principaux pays fournisseurs du Cameroun depuis novembre dernier. Par précaution, nous nous sommes interdits d’importer de ces pays jusqu’à ce que leur statut sanitaire change », a-t-il indiqué. Lettre du Minepia Dans la foulée, il explique pourquoi, le Cameroun doit importer du poulet en provenance du Brésil. « La lettre du Minepia va dans le sens de réduire la dépendance du Cameroun vis-à-vis de l’Europe. Elle précise bien que c’est dans le but de diversifier les sources d’approvisionnement. C’est assez clair. Actuellement, nous sommes coincés parce que tous les pays européens fournisseurs du Cameroun ont la grippe aviaire », soutient-il. « Il s’agit de permettre aux acteurs locaux de trouver les œufs à couver ou des poussins d’un jour ailleurs qu’en Europe et surtout avec le Brésil qui est le 3e producteur mondial de volailles. Toutefois, les poulets congelés ne sont pas autorisés d’importation au Cameroun. Le Brésil a été choisi compte tenu de son statut sanitaire. Ce pays est indemne de grippe aviaire.», a-t-il conclu.