Les coupures d’électricité dans les villes camerounaises par le distributeur ENEO ont repris depuis la fin de la CAN 2021 qui se déroulait au Cameroun jusqu’au 6 février 2022 dernier. Le distributeur exclusif de l’Énergie électrique au Cameroun évoque les raisons de ces délestages massifs :« L’ensemble du système électrique, dans ses segments production, transport et distribution, connaît des contraintes. Ceci entraîne un déficit énergétique qui est accentué par deux principaux facteurs : la saturation du réseau de transport ; la limitation de la production dans certaines centrales, soit pour maintenance, contraintes d’approvisionnement en combustibles, ou du fait de l’étiage », lit-on dans le communiqué publié par ENEO le 21 février 2022 dernier. Selon Bodelaire KEMNGANG, l’Etat camerounais qui a en charge la production de l’énergie électrique, ne produit plus suffisamment pour satisfaire la demande locale. A titre d’exemple, le barrage de Memve’ele construit pour produire 211 MW, produisait à peine 90 MW. Aujourd’hui ses capacités à cause de la rudesse de la saison sèche à chuté à 35 MW. D’autre part ENEO n’a pas assez de carburant pour alimenter ses centrales électriques et résorber le déficit. L’entreprise réclame une dette colossale à l’Etat camerounais, qui plombe sa trésorerie. L’entreprise qui a été privatisé privilégie également ses clients extérieurs comme le Nigeria, le Tchad, le Congo qui payent cash au détriment de la consommation domestique. L’entreprise dénonçant des fraudes massives de branchements qui affecte son réseau de distribution. Des explications que les camerounais qui veulent l’électricité dans leurs ménages refusent de comprendre. Certains étant encore nostalgique de la défunte SONEL et réclament une renationalise de cette compagnie.Ils accusent le gouvernement d’avoir privatisé la partie juteuse de ce secteur la distribution et conservé la partie production et transport que les camerounais continue de supporter avec leurs impôts.Personne ne comprend ce modèle explique Bolelaire KEMNGANG : “Je produit et transporte l’électricité avec mon argent. Je confie la distribution à un tiers qui vient me revendre cet électricité”. Pour lui ACTIS, qui détient ENEO, devrait aussi investir dans la production et transport de l’énergie électrique et non pas se contenter de seulement distribuer. Vu la situation actuelle, les camerounais devront attendre le retour des pluies pour connaitre de moins en moins de délestage en principe. En effet, le distributeur ENEO profite très souvent de la pluie ou du moindre vent pour couper l’électricité. L’on est donc très loin d’être sorti de l’auberge.
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