L'urgence de la réforme pour une police municipale citoyenne

La police municipale occupe une place prépondérante dans le maintien de la paix et l’ordre public dans les collectivités territoriales décentralisées. Seulement, le comportement malsain de certains agents entraine généralement des dérives tant sur la sécurité des biens et des personnes. Les organisations de la société civile tirent la sonnette d’alarme.

 

Mairie de Yaoundé 2 au Cameroun.

Nouveaux Droits de l’Homme, une Organisation non gouvernementale (ONG) de droit camerounais, a mené une étude socio-juridique sur les dynamiques de conflits incluant la police municipale dans les grandes agglomérations au Cameroun.

Cette étude a été réalisée dans le cadre du Projet de renforcement de la protection des droits humains dans les politiques de sécurité locale. Le rapport de cette étude a été présenté à Yaoundé le 21 mars 2023. Pour l’ONG, les méthodes d’action des agents de police municipale révèlent de nombreux abus et dérives qui portent atteinte aux droits humains et, dans une certaine mesure, à la cohésion sociale.

Le plus souvent ces agents s’investissent dans la traque des activités informelles pratiquées sur les trottoirs et autres lieux interdits. L’étude indique que les agents de police municipale sont essentiellement des hommes qui se distinguent par un physique impressionnant. Il s’agit le plus souvent des personnes entrainées aux sports de combat qui ont généralement recours à leur force physique pour accomplir leurs missions. Les organisations de la société civile crient à la violation des droits humains.

Rencontrés sur le terrain, les agents de la police municipale rejettent cette dénonciation. Pour eux, ce sont les usagers indélicats qui les poussent à la réaction. «Une fois la marchandise confisquée ou le sabot posé sur une roue de voiture mal garée, le contrevenant est généralement le premier à nous assener un coup de poing. Parfois, ce sont des injures que nous subissons, alors que nous faisons uniquement notre travail. Dans ce cas, nous sommes obligés de riposter», déclare un agent de police municipale de la commune d’arrondissement de Yaoundé 5ème.

A la commune d’arrondissement de Yaoundé 2eme, les responsables reconnaissent néanmoins quelques abus que certains de leurs agents infligent aux usagers mais confirment avoir réduit ces dérives par la formation que les agents, retenus sur la base de leur bonne moralités, ont subie.


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