Au Cameroun, certaines populations ne vibrent pas au rythme de la CAN sucrée. En l’occurrence, les populations de l’arrondissement de Bankim qui n’ont pas de lumière pour regarder la CAN. Face à cette inquiétante affaire qui ralenti voir ravit la joie des populations de cette contrée, une lettre ouverte a été adressée au ministre de l’Eau et de l’énergie. La rédaction de Camerounweb vous propose l’intégralité de cette lettre « Monsieur le MINEE le village de Songkolong situé dans l'Arrondissement de Bankim abrite aujourd'hui un grand nombre des déplacés anglophone de par sa proximité avec le département de Donga Mantung de la région du Nord-ouest. Ce village ne parvient pas à vibrer au rythme de la CAN comme vous l'avez promis. Monsieur le MINEE, comme plusieurs villages du Cameroun, Songkolong était parmi les villages qui ont bénéficié du projet d'électrification rurale par panneaux solaires. En 2016, une mini-centrale solaire de 8 Mégawatts avait alors été construite pour une population de plus de 5000 habitants. Mais avec la crise au Nord-ouest et l'intensification des exactions, plusieurs populations se sont déplacées dans les localités voisines. Le village de Songkolong qui est le principal pôle économique de l'entrée ouest de l'arrondissement de Bankim, a accueilli un très grand nombre des déplacés. Aujourd'hui sa population est passée à plus de 9000 habitants presque le double de sa population initiale. Les activités économiques se sont multipliées tout en connaissant le dynamisme de nos frères anglophones. Les 8 mégawatts prévue pour environ 5000 habitants au départ qui étaient même déjà insuffisants deviennent alors très insuffisants à la demande de la population. La lumière est devenue aujourd'hui quasi-inexistante dans le village de Songkolong, l'électricité arrive à 8 heures et repart à 13 heures. Elle revient à 18 heures 30 minutes pour repartir à 19 heures 30 minutes. Impossible pour la population de vivre elle aussi l'ambiance de la CAN TOTAL ENRGIE 2022. Les activités économiques sont au ralenties. La raison évoquée aussi par le gérant de la centrale en dehors du fait que la puissance est très insuffisante à la demande de la population, fait état des batteries qui seraient défectueuses. Car depuis son installation en 2016 aucune maintenance n'a jamais été effectuée, si ce n'est la population qui s'organise de temps en temps pour aller nettoyer les plaques solaires. Monsieur le ministre de l'Eau et de l'Énergie, la population de Songkolong demande votre aide afin de crier aussi aussi au rythme de la fête de la CAN que nous avons pu abrité dans notre pays et aussi lui permettre de continuer à bénéficier des avantages socio-économiques de l'électricité. » Quand Gaston Eloundou Essomba se déploie pour une CAN sans délestages Bien avant Natchigal, lors de sa visite de travail dans la Région du Nord, respectivement à Lagdo (barrage hydroélectrique), dans le département de la Bénoué et Guider, dans le département du Mayo-Louti, il était question d’évaluer la situation de la fourniture en énergie électrique dans le Rin, pendant les fêtes de fin d’année et la Can 2021. Au barrage de Lagdo, qui a constitué la première escale le Minee et sa suite ont visité les installations de l’infrastructure. « Le Réseau interconnecté-nord est essentiellement alimenté par un ouvrage, le barrage de Lagdo. Et aujourd’hui, l’eau nous fait défaut », a déploré le Minée le 15 décembre à Yaoundé, lors de la signature d’une convention de financement »d’un projet d’exportation de l’énergie électrique vers le Tchad. A en croire Gaston Eloundou Essomba, « l’année 2021 a été très difficile, suite à une hydraulicité très sévère. Le barrage n’a reçu que 1 milliard 600 millions de m3 d’eau, alors qu’à l’hydrologie normale, on s’attendrait à peu près à 4 milliards de m3, pour pouvoir turbiner et produire 60 Mw par jour. Avec ce niveau, cet ouvrage produit aujourd’hui seulement 13 Mw. C’est donc la principale cause des délestages que les populations du septentrion sont en train de subir aujourd’hui. Il s’agit d’un phénomène naturel, d’un problème naturel, d’un problème hydrologique qui est certainement dû au changement climatique », précise le Minee. Il s’agit ici d’un phénomène naturel sans précédent. «Deux milliards seulement l’année passée. Il y a deux ans, on en avait 4 milliards. Et avec quatre milliards, nous sommes en situation hydrologique normale ». En réalité, avec 4 milliards de mètres cubes d’eau, le barrage de Ladgo produisait 60 mégawatts d’électricité par jour, indique le Minee. Or, aujourd’hui, la production est de 12 à 13 mégawatts journaliers. «Le déficit se creuse donc», constate ce membre du gouvernement. Avec la saison sèche qui s’installe, l’eau va se faire encore plus rare, a rappelé Gaston Eloundou Essomba, pour qui il faut davantage de sources thermiques. Toutefois, « avec les grands événements qui s’annoncent, nous mitigeons tout les risques de coupures d’énergies. Effectivement, nous avons commencé par la partie septentrionale pour toucher du doigt la réalité. Le constat a été fait. L’hydraulicité a été très sévère, le barrage de Lagdo n’a même pas reçu la moitié du volume qu’on attend de ce barrage pour produire normalement, le déficit est donc important. Le chef de l’État avait donc instruit qu’on explore la piste solaire dans cette partie du pays et à la même occasion nous avons lancé les travaux d’installation d’une centrale solaire modulaire et le travail il a commencé. Nous sommes convaincus que avant la Can, les premiers mégawatts de cette centrale solaire modulaire vont entrer en production ».
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