Lutte contre la malaria : du faux coatem en circulation au cameroun
Le ministre camerounais de la Santé publique appelle les populations à s’approvisionner dans les officines de pharmacie. Les laboratoires Novartis, un groupe pharmaceutique suisse, ont saisi le ministre de la Santé publique (Minsanté). Objectif : dénoncer des contrefaçons sur un antipaludéen, très utilisé au Cameroun dans le traitement du paludisme. Il s’agit du Coarterm, dont le lot F2261, du «Coartem 20mg/120mg, comprimés, boite de 30*24», est contrefait. La mise en garde du ministre de la Santé publique Informé de la situation, le ministre de la Santé publique, Malachie Manaouda, a aussitôt attiré l’attention des acteurs du secteur sur ce faux médicament. Il a ainsi adressé une correspondance aux délégués régionaux de la Santé publique. Mais aussi, aux responsables des établissements publics et privés de distribution en gros des produits pharmaceutiques. De même qu’aux responsables des officines de pharmacie, aux pharmaciens des formations sanitaires publiques et privées de toute catégorie, et aux professionnels de santé. Mise en quarantaine de ce médicament «Les résultats des investigations menées, font état de ce que l’identification des substances actives est négative au spectrophotomètre. Le produit contient plutôt du sildénafil et de la ciprofloxacine; le produit original n’est commercialisé qu’en pack de 30 pochettes et non en vrac», liste le patron de la santé dans un communiqué de presse signé le 5 mai 2020. Par ailleurs, Malachie Manaouda instruit les différents responsables de l’industrie pharmaceutique d’«arrêter la distribution. La dispensation et/ou l’administration puis, procéder à la mise en quarantaine de ce médicament, s’il se trouve dans vos stocks», renchérit-t-il. De même, le Minsanté invite toute personne ayant consommé de ne plus en prendre. Tout comme il appelle les populations à s’approvisionner dans les officines de pharmacie ou des formations sanitaires agréées.
