Hypertension artérielle : 35% de la population concernés

Les chiffres de la fondation camerounaise du cœur montrent que plusieurs personnes sont touchées par cette maladie. La journée mondiale de lutte contre l’hypertension artérielle se célèbre ce 17 mai 2021. Comme il en est de coutume chaque année, quelques jours avant la célébration, l’unité centrale de l’hôpital central de Yaoundé est pleine à craquer. Parmi les malades, plusieurs sont là pour une consultation d’hypertension artérielle. Samuel Tanmen, l’un des patients en attente est à son deuxième rendez-vous à l’hôpital. «J’avais des signes annonciateurs d’hypertension depuis plusieurs années, sans toutefois le savoir. J’avais notamment une extrême fatigue, le saignement du nez, des troubles visuels. Je me disais que c ‘était des signes de la vieillesse. Le mois passé, j’ai perdu connaissance suite à la fatigue et aux douleurs musculaires. C ‘est une fois à l’hôpital que mon diagnostic est tombé», confie-t-il. Malheureusement pour ce dernier, il fait savoir que depuis un mois qu’il a été mis sous traitement, au lieu de se sentir soulagé, ces médicaments provoquent en lui des effets secondaires. «Je sens des vertiges et l’excès de sudation en moi. C ’est pourquoi, je suis venu à l’hôpital voir mon médecin, pour essayer de comprendre ce qui ne va pas», conclut-il. Comme lui, plusieurs autres malades sont dans la même situation. Soit pour des rendez-vous ou pour expliquer au médecin leurs difficultés quotidiennes. Pour la plupart, ils sont venus pour se faire prescrire un générique à cause du cout du médicament prescrit. Une chose qui laisse croire que cette maladie reste une vraie préoccupation de santé publique. Selon le Dr Franck Kouam, membre de la fondation camerounaise du cœur, l’hypertension est une maladie cardiovasculaire qui se caractérise par une pression artérielle trop élevée. Selon l’expert médical, c’est une pathologie qui évolue sans signes particuliers, excepté ceux qui annoncent déjà une complication. C’est pourquoi, elle est classée au rang des maladies appelées «tueuses silencieuses». Au Cameroun, les statistiques relatives à l’hypertension artérielle dévoilées par la fondation camerounaise du cœur sont inquiétantes. L’on mentionne par conséquent que 35% de la population adulte souffrent d’hypertension artérielle et plus de 17.000 d’entre eux meurent chaque année. Pourtant, l’Etat et ses nombreux partenaires sont engagés dans la lutte contre cette maladie. Les responsables du ministère de la Santé font savoir que le gouvernement a mis à* la disposition des patients hypertendus, un personnel suffisamment qualifié en la matière et un plateau technique complet pour assurer leur prise en charge. Il revient à chaque patient une fois consulté, d’acquérir ses médicaments et de bien suivre les prescriptions du médecin. A l’hôpital central de Yaoundé, Dr Clarisse Ebeni cardiologue, déclare que la prise en charge des hypertendus se fait en fonction du type d’hypertension. Celle-ci peut être aigue ou chronique. Cependant, l’on déplore que l’absence des moyens pour payer l’hospitalisation reste up réel problème chez certains malades.


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