Après le décès d’un cas suspect à l’Hôpital Laquintinie, d’autres malades ont été enregistrés à l’Hôpital de district de Bonassama où les responsables restent muets. Stéphanie ne retournera plus travailler à son lieu de service. La trentenaire, conduite d’urgence à l’Hô-pital Laquintinie de Douala dans la matinée du samedi 15 février, y a rendu l’âme aux environs de 11 h. D’après la famille de la défunte, le diagnostic posé par le personnel médical fait état de ce qu’elle serait morte des suites de choléra. Les proches de Stéphanie révèlent que la victime a présenté des signes de la maladie la veille de son décès, alors qu’elle était encore à son lieu de service. « Un de ses collègues est venu à la maison samedi à 3h, prendre des vêtements de rechange parce que ma fille n’arrêtait de faire la diarrhée et de vomir », raconte la mère de Stéphanie. « Il m’a ensuite dit qu’elle a été interné dans un centre de santé », ajoute-elle en larmes. C’est lorsque son état de santé ne s’améliore pas que cette maman d’une fillette est transférée à l’Hôpital Laquintinie. D’après la tante de la défunte, « le personnel médical a demandé la housse et le cercueil. Quand on les leur a apportés, ils y ont mis sa dépouille et ont condamné le cercueil avant de nous le remettre pour inhumation en nous recommandant de ne pas l’ouvrir ». Tous ceux qui ont accompagné la défunte ont par la suite reçu des médicaments pour prévenir la maladie, apprend-on. Du côté de l’Hôpital de district de Bonassama, l’alerte a été donnée par un brancardier, lundi, 17 février 2020. « Bonjour mesdames ! Restez vigilantes. Prenez toutes les précautions, il y a quatre cas de choléra à Bonassama. Sensibilisez votre entourage et sachez que les soins sont gratuits », lance le brancardier venu accompagner une dame dans une salle d’attente. L’échange a été court. Approché, le personnel médical refuse de se prononcer sur le sujet. Certains disent ne pas être autorisés à en parler. D’autres se bornent à démentir l’information et parlent plutôt des cas suspects. Néanmoins, un bâtiment dont l’accès est réservé uniquement au corps médical est visible dans l’enceinte de cet hôpital. A en croire une infirmière, la bâtisse est réservée pour « toute personne qui arrive en faisant la diarrhée ou en vomissant ». « Ceux à qui on diagnostique le choléra restent dans cet espace isolé jusqu’à la fin de leur prise en charge », ajoute-elle. Reste que l’administration de cet hôpital et les responsables du Service de santé du district de santé de Bonassama n’ont pas voulu se prononcer sur la présence ou non du choléra. Idem à l’Hôpital Laquintinie de Douala où la responsable de la communication reste peu diserte. Pourtant, d’après le responsable du Centre de coordination et du contrôle du choléra, « il y a le choléra à Douala », tranche le Dr Kame qui ne se prononcera pas sur le nombre de victimes.
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