Avec ces cas confirmés, le district de santé de Meyomessala devient le dernier de la région du Sud à être aujourd’hui en épidémie de rougeole.
Des cas de rougeole ont été notifiés dans les villages Koum-Yetotan et Messok (arrondissement de Meyomessala), et à Bengbis et Olembe (arrondissement de Bengbis), dans le district de santé de Meyomessala, région du Sud Cameroun. A la période du 17 au 24 mars 2023 il y a eu des cas d’infection virale grave pour les jeunes enfants confirmés.
«?L’investigation sur le terrain nous a permis de définir un peu l’ampleur de l’épidémie, les cibles touchées et les ratios sexes. Ainsi, à Meyomessala, ce ratio est de deux garçons pour autant de filles?», indique Benjamin Atouba, point focal de surveillance des maladies évitables par la vaccination pour le Sud au journal à capitaux publics Cameroon Tribune.
Soulignons que jusqu’à la découverte de ces cas de rougeole, le district de santé de Meyomessala était le seul à être épargné dans la région du Sud. Le plan de riposte prévoit entre autres l’organisation d’une campagne de vaccination ciblant notamment les enfants «?zéro dose?» (c’est-à-dire qui n’ont reçu aucun vaccin de routine) et la sensibilisation «?qui est déjà entamée dans les quatre aires de santé touchées à Meyomessala?», indique Benjamin Atouba.
Selon le Programme élargi de vaccination (PEV), plus de 2 000 cas de rougeole ont été recensés au mois de juillet 2022 pour 72,3 % des cas non vaccinés. Pour limiter la propagation de l’épidémie, une campagne de vaccination en riposte rougeole a été menée dans huit régions (à l’exception du Sud-Ouest et de l’Est) du 5 au 9 octobre 2022.
«Le vaccin contre la rougeole et la rubéole (RR) permet à tout enfant qui reçoit ses deux doses d’éviter la rougeole et la rubéole pour lesquelles il n’existe pas encore de traitement spécifique. Se vacciner, c’est nécessaire pour soi mais aussi pour protéger les autres. Ce vaccin est bien toléré par les enfants. Une fièvre peut survenir dans les jours suivants l’injection mais est sans danger et passagère pour l’enfant», rassure le PEV.