Procès des leaders sécessionnistes: Nouvelle audience consacrée à la réclusion du juge
Les avocats de Sissiku Ayuk Tabe et six autres leaders séparatistes ont demandé, le 7 février, la réclusion du juge, ses deux accesseurs, du greffier, tous d’expression française. Procèdera-t-on à une nouvelle composition de la Cour dans le cadre du procès opposant l’Etat du Cameroun à sept leaders « ambazoniens » pour terrorisme ? Le sujet est à l’ordre du jour de cette nouvelle audience qui a lieu ce mercredi au Tribunal militaire de Yaoundé. La réclusion du juge, ses deux accesseurs et du greffier avait été demandé le 7 février par les avocats des premiers dirigeants de l’Etat fictif d’ « Ambazonie ». Ils reprochaient à ces magistrats de ne pas maîtriser l’anglais. Langue d’usage des personnes inculpées. La Cour avait jusqu’ici eu recours aux services d’une employée de la justice pour la traduction du français vers l’anglais, pour les mis en cause, et de l’anglais vers le français pour les magistrats. Cette dernière accomplissait cet exercice depuis le procès de l’animateur radio Mancho Bibixy et une vingtaine d’autres manifestants anglophones. La défense a demandé de nouveaux traducteurs. Le juge a répondu favorablement à cette requête en désignant deux autres personnes qui devraient prendre service ce jour. Le sujet de la réclusion des magistrats n’a pas été abordé par la Cour. La défense n’entend cependant pas en rester là, a indiqué Me Abdoul Orock au sortir du procès le 7 février.