[politique]Accords de défense avec la Russie,l'UDC demande des clarifications
Telle est la quintessence d’un communiqué signé par la présidente nationale de l’Union démocratique du Cameroun (Udc) ce 27 avril 2022« L’Union Démocratique du Cameroun : très préoccupée par la situation, vient demander au Gouvernement de se prononcer pour clarifier au peuple en droit d’être informé sur cette question », lit-on pour l’essentiel de la Déclaration de ce parti relative au « débat sur la supposée signature des Accords de Défense entre les gouvernements camerounais et russe ». Patricia Tomaïno Ndam Njoya sollicite de la part des pouvoirs publics de faire des clarifications ou des précisions pour mettre un terme au débat qui va dans tous les sens sur les réseaux. Elle met de ce fait sur la table des questionnements qui peuvent naturellement naître de la signature de cet Accord présenté comme signé le 12 avril 2022 à Moscou entre les deux Parties, représentées d’une part par Joseph Beti Assomo pour le Cameroun et d’autre part par le général d’Armée S.K. Choigou pour la Russie. Premièrement, elle s’interroge sur l’opportunité du timing et la publicité autour d’une telle signature, alors que la Russie est en pleine guerre contre l’Ukraine. « Comment comprendre autrement le « timing » choisi et surtout la publication d’un Accord qui même, sans la Guerre, aurait pu être dans le registre du « Secret Défense », s’interroge-t-elle curieuse de la rapidité avec laquelle ce document a été versé sur la place publique. A quels desseins ? Elle va plus loin en s’indignant sur les supposées implications qui peuvent déteindre sur le Cameroun qui « prend position derrière un chef de guerre sans en avoir été consulté », constitue à ses yeux une souffrance supplémentaire. Le désastre humanitaire en Ukraine, une donne insupportable, devrait naturellement choquer la sensibilité pour interpeller les initiatives en faveur de la paix, de l’arrêt immédiat des hostilités, exprime implicitement celle qui préside aux destinées de la ville de Foumban. Pour elle, il s’agit tout simplement d’un sentiment de supplice supplémentaire quand on pense aux crises et guerres internes, dans un climat économique morose avec la montée vertigineuse des prix des produits de première nécessite sur le marché : « de grâce le panier de la ménagère brûle », soupire-t-elle en implorant une prompte intervention du gouvernement. Au finish, si près de deux semaines après la signature de cet Accord, le gouvernement s’est muré dans le mutisme en dépit du foisonnement des supputations les unes aussi oiseuses que les autres, la sortie du l’Udc vient indiquer qu’il est toujours temps pour le gouvernement de clarifier l’opinion sur les questions d’importance nationale.