Voici le discours de maurice kamto qui met etoudi en transe

En séjour à Douala, la capitale économique du Cameroun, la semaine dernière, le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun a fait une déclaration forte qui fait paniquer le régime de Yaoundé à quelques semaines de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations. Actu Cameroun vous présente ici, l’intégralité de la déclaration de Maurice Kamto. Cette déclaration est transcrite par Jean Bonheur Tchouaffa, militant du Mrc. C’était récemment à Douala, au siège de son parti, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). « MRC !!! [Changeons d’avenir dans la paix ! MRC !!! [Changeons d’avenir dans la paix ! MRC !!! [Victoire ! Victoire ! Victoire ! Est-ce que Douala est là ? Je suis particulièrement touché de vous voir nombreux ici cet après-midi, alors que je suis venu à Douala dans la plus grande discrétion, parce-que j’allais rendre visite à nos amis politiques qui sont détenus à New-Bell. Donc je reviens à l’instant de la prison de New-Bell. Il y a longtemps que je souhaitais faire cette visite. Mais tout ne dépend pas que de nous ! Il faut avoir un permis de communiquer. J’ai pu l’avoir pour Douala et pour Bafoussam, mais on me l’a refusé pour Yaoundé. Mais qu’à cela ne tienne, je saisi cette occasion pour vous adresser mes chaleureuses salutations. Je voudrais juste vous dire quelques mots. A plusieurs reprises je vous ai dit, que la voie que nous avons choisie, elle est la meilleure et reste la meilleure, le Changement dans la paix et par les urnes. Changement dans la paix et par les urnes. Il y a certaines personnes qui vous disent ou qui vous font croire qu’ils ont un autre chemin. Mais s’ils ont un autre chemin, qu’ils vous indiquent ce chemin. Moi je vous indique le chemin que je connais, et qui nous amènera jusqu’à la gare. Changement dans la paix et par les urnes. Ceux qui vous promettent autre chose, qu’ils vous le disent. Moi je n’ai pas d’armée, je n’ai pas de milices, je n’ai pas d’armes. Donc mon seul combat politique se mène sur le terrain politique, et c’est par les urnes que l’on changera ensemble ce pays. Et ne craignez pas. Ne doutez pas. Ne doutez pas, parce-que le changement doit arriver. Et je vous l’ai dit, je ne vous ai jamais rien caché, de ce balcon il y a deux ans je vous avais dis que le chemin sera long. Mais ce n’est pas parce-que le chemin est long qu’on ne sait pas où se trouve le port. Le chemin sera long, mais on va y arriver. Parce-qu’on ne change pas un pays qui vit depuis 30 ans voire depuis 40 ans sous le même régime, en un claquement de doigts. C’est un travail persévérant, c’est la résilience, c’est la confiance et les convictions. Certains peuvent être fatigués en chemin. Mais j’ai toujours dit, je n’en veux pas à ceux qui sont fatigués et qui descendent en chemin. On arrivera à la gare avec ceux qui sont à bord du train. Nous travaillons chaque jour pour que nos camarades qui sont injustement détenus, qui sont détenus de façon arbitraire soient libérés. Je vais vous dire une chose, le fait d’avoir choisi la paix, ne veut pas dire, que nous fuyons la bagarre. Si on nous impose la bagarre, on fera la bagarre. Je vais le dire et le redire, si on nous impose la bagarre on fera la bagarre. Je terminerai en vous disant que, j’espère que nos amis politiques seront tous libérés et passeront les fêtes de fin d’année en famille. Je l’espère vraiment, dans l’intérêt de tout le monde, parce-que si ce n’est pas le cas, alors on réfléchira autrement. Est-ce que Douala est là ? Est-ce que Douala m’entend ? Nous ne cherchons pas la bagarre, mais nous ne fuirons pas la bagarre. Merci ! Merci ! Que ceux qui passent le temps à dire que l’on souille ou que l’on salit l’image du Cameroun, qu’ils fassent tout pour ne pas salir l’image du Cameroun. Qu’il fasse TOUT pour ne pas salir l’image du Cameroun. Vous avez vu que des partis politiques, y compris des partis politiques représentés à l’assemblée nationale, dont certains gèrent des municipalités, ont travaillé ensemble pendant dix mois pour présenter un projet de révision consensuelle du code électoral. On (le gouvernement et le régime reptilien RDPC-Biya appuyé par la préfectorale en mobilisant dans leur sale besogne les FDS et FMO, ndlr) nous a interdit de faire des propositions, c’est-à-dire de présenter ce projet à Yaoundé à l’hôtel Hilton que nous avions loué. Que ceux qui veulent nous imposer la bagarre, sachent que nous serons prêts pour la bagarre. Est-ce que Douala m’a compris ? Est-ce que Douala m’entend ? Je vous remercie. Rentrez en paix chez vous. Mais soyez prêts, si on nous impose la bagarre, alors il y aura bagarre. Merci! Just a few words in English. I am especially delighted to be here this afternoon with you. I am proud to see so many, as I did not expect that. I came here in Douala, I mean without any particular information or any publicity around a meeting, because I came to visit our fellow comrades detained at New Bell prison here in Douala for fourteen months, arbitrarily, illegally. Our struggle is a very long story. Our main goal is the Peaceful change through the ballot box. Peaceful Change through de ballot box. This is our choice. This is our ideology. Basically, we stand by that. We will not change it. But, we won’t fight but we are not afraid to fight. We won’t fight but we do not fear fight. If they impose us fight, they we will fight. And my hope is that all our political friends who are detained will be release before the end of this year, so that they will celebrate the end of years in their families. There is no reason they should be in prisons. And for those who said that we are tarnishing the image of our country, let them be careful! Because, if they tarnish the image of the country, then we will do everything to prevent them. I hope that they are listening it carefully. If they impose the fight, then we will fight. I beg you to go back peacefully in your families, and be standing up and ready, and when it comes time to fight, we will fight. Thank you and Goodbye.>>> Maurice Kamto, à Douala, le mercredi 1er décembre 2021. Une retranscription de Jean Bonheur Tchouaffa


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