La sécurité aux frontières, les menaces terroristes, les troubles en zone anglophone et bien d’autres dossiers pourraient être au menu de la rencontre annoncée entre les chefs d’Etat camerounais et nigérian dans les prochains jours, voire heures à Yaoundé. Le chef de l’Etat nigérian, Muhammadu Buhari arrive au Cameroun dans les prochains jours, voire heures pour une visite de 24 heures. Au menu des échanges avec son homologue camerounais, Paul Biya, le passage au scanner des axes de la coopération entre les deux pays qui partage une longue frontière de plus de 1300 kilomètres. Aussi, bien que le programme officiel n’indique rien de précis, les entretiens entre les deux hommes pourraient très bien porter sur les questions de sécurité et d’économie. S’agissant de la sécurité, le Cameroun subit de plein fouet les attaques de la secte islamiste Boko Haram dans la partie septentrionale de son territoire. Les deux pays ont déjà réalisé de grands exploits dans la traque de cette nébuleuse terroriste qui sème désolation et massacres tant au Nigeria qu’au Cameroun. Les deniers évènements font état de 19 morts dans le village de Nguetchewe dans l’Extrême-Nord suite à une attaque des milices islamistes affiliées à la secte terroriste. Au-delà, il y a la question de l’insécurité dans les zones frontalières de Bakassi où les pêcheurs nigérians dictent leur loi. De ce côté, l’on peut également signaler des préoccupations qui font perdre le sommeil aux deux dirigeants. Mais, le plat de résistance ces discussions sera certainement les incursions de bandes armées dans les zones anglophones où une crise séparatiste a déjà fait des centaines de morts. Car, l’on se souvient que le Nigeria, dans le cadre de la traque des milices séparatistes et de couper la voie aux différents approvisionnements en armes et munitions de ces groupes chez le grand voisin, l’armée de ce pays avait aidé à circonvenir les réseaux des leaders sécessionnistes. Aujourd’hui, en dépit du ratissage de l’armée dans ces deux régions, les sécessionnistes ne baissent pas les bras. De plus, avec les négociations engagées avec certains leaders emprisonnés à Kondengui, le Nigeria pourrait s’inviter dans les débats sur la recherche des pistes de solutions et jouer une partition dans les négociations avec les leaders séparatistes, appuient certaines sources autorisées. D’autant plus que Julius Sisiku Ayuk Tabe et son gouvernement intérimaire aujourd’hui à la prison centrale de Yaoundé ont été interpellés au Nigeria avant d’être conduits au Cameroun en janvier 2018. Sur le volet économique, les échanges avec le grand voisin sont au beau fixe. Il sera certainement question de renforcer la sécurité aux frontières l’assurance des opérateurs économiques des deux pays. La question de la presqu’île de Bakassi riche en ressources halieutiques et pétrolières devrait dans ce volet figuré au menu des entretiens entre les deux hommes.
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