Soutien à paul biya : l'appel des élites de l'ouest qui fait polémique

Des morts et des usurpateurs de titres appelé à la rescousse du Chef de l’Etat, menacé en Suisse par la « Brigade anti-sardinards ». Prétendument réunis à Yaoundé, le vendredi 28 juin 2019, environ 170 « élites » originaires de la région de l’Ouest se sont désolidarisées de l’initiative prise par des compatriotes de la diaspora de manifester devant l’Hôtel Intercontinental de Genève samedi dernier, pour contraindre le Chef de l’Etat qui y séjourne, à rentrer au pays. Mettant en avant le fait que « ces actes barbares », en plus d’être contraires à la civilité républicaine, bafouent les traditions, us et coutumes des communautés de la région de l’Ouest, en même temps qu’elles ressuscitent la contestation des résultats officiels de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, elles considèrent que « les auteurs et les commanditaires des actes de défiance à l’égard des autorités légitimes veulent déstabiliser les institutions au profit de leurs intérêts égoïstes ». De là, elles « (condamnent) avec la dernière énergie les tentatives, les projets et les menées visant à nuire de quelque manière que ce soit à l’image de marque du Cameroun et du Président de la République » et, surtout, s’engagent dans la querelle tribaliste en cours sur le profil ethnique des ennemis de la nation. Qui sont-ils ? Les élites sont claires : « rappelons avec fermeté à ceux des commanditaires et auteurs de ces actes ignobles, issus pour certains de la région de l’Ouest, qu’ils ne représentent qu’eux-mêmes et qu’ils n’engagent, en aucun cas, les communautés de la région de l’Ouest qui ont été et sont, de tout temps, pacifiques ». En plus de rassurer le Chef de l’Etat sur leur engagement inconditionnel, ils vont chercher dans une certaine anthropologie politique. « (Nous) rappelons également aux ressortissants de la région de l’Ouest, où qu’ils se trouvent et sans discrimination de leurs opinions politiques, que le respect dû au Chef est le pilier de l’ordre et de la stabilité ». Outre que les présumés signataires sont tous issus des rangs du Rdpc, le parti au pouvoir et que certains n’ont d’ailleurs que cela comme élément élitiste de leur Cv, la liste des signataires présente un ensemble d’incongruités. Selon toute vraisemblance, on a exhumé un vieux fichier qui dormait dans les tiroirs de l’initiateur de cette sortie, qu’on q’a pas pris la peine d’actualiser. Sinon comment comprendre que des présents à une rencontre n’aient pas pu donner leur bon profil ? La position sociale du Pr Ndam Njitoyap est-elle si difficile à trouver ? Certains se rappellent encore avoir pris part aux obsèques du Pr Léopold Donfack Sokeng, à Fongo Tongo où il était chef de 3ème degré et ici présenté comme conseiller technique du Premier Ministre. Tout comme le successeur du défunt chef, Joseph Fotso Kankeu, de Bamougoum commence à-faire de vieux os au trône. Dans le registre des maires, l’on sait que Gabriel Mbomgnin a depuis cédé le siège à Barthélémy Djimgou à Bandja, que Me Pierre Tchinda n’est plus à Batcham, que Lazare Kaptué est maire de Demdeng et non de Pète-Bandjoun. Parmi les hauts fonctionnaires, Christopher Kwe-koua a cessé d’être le délégué régional du Mine-sec à l’Est depuis un an, puisque retraité ; Victor Souob n’est plus secrétaire général de la Communauté urbaine de Bafoussam, etc. « La liste a été tirée avant le début de la rencontre. Elle porte les noms des personnes pressenties pour participer à la rencontre et chaque présent devait signer devant son nom », reconnaît Hyppolite Tchoutezo, 1er adjoint au maire de Bafoussam 1er, président de section Ojrdpc et signataire. Et les absents partagent-ils cette démarche ?


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