Sérail : le grand nord et la succession de biya

Selon le journaliste, Jean-Claude Mbede qui analyse cette situation, trois entités sont favorites pour le pouvoir suprême après Paul Biya. Au Cameroun, certains politiciens parlent du grand soir, pour surfer sur le fait que le régime de Yaoundé est en fin de règne. Dans une analyse ce mardi 12 octobre 2021, le journaliste camerounais Jean-Claude Mbede, fait une projection sur les potentiels successeurs de Paul Biya à Etoudi, le palais du peuple camerounais. Ce dernier surfe surtout sur les peuples du Grand Nord Cameroun. Pour lui, ces derniers sont assez discrets. « Dans le jeu actuel pour l’alternance politique, au Cameroun, j’observe que tout le Grand Nord (Adamaoua, Nord et extrême nord) est silencieux. Tous les fils/ filles du nord (pourtant le peuple majoritaire) sont silencieux. Même sur Facebook, ils ne gesticulent pas. Comme s’ils s’étaient passés le mot. Ils sont le peuple le plus neutre des réseaux sociaux », indique-t-il. Bello Bouba « Tous les hommes politiques du Grand Nord, y compris de farouches opposants d’hier (Bello Bouba, Tchiroma, Helle Pierre…) sont silencieux. Même les filles et filles de l’ancien Président Ahidjo gouvernent avec le Président Biya. Ils sont silencieux. À votre avis, les ressortissants du Grand Nord sont tous des lâches résignés ? À mon avis il y’a au moins une raison à ce silence. Qui pourrait être une promesse de portée historique. On prend le pouvoir en faisant amis -amis. Et non en gesticulant sur Facebook », poursuit l’homme de média. « Je puis vous dire que trois entités sont favorites pour le pouvoir suprême après Paul Biya : une minorité de la forêt (est ou département de la haute Sanaga au Centre). Ce qui crédite la thèse du SGPR actuel. Un anglophone (Le PM Dion Mgute est hyper présidentiable). Un ressortissant du Nord. Voilà les seules équations qui pourraient mettre les camerounais d’accord. Les autres, s’il n’y aura les armes, oubliez », a conclu Jean-Claude Mbede.